Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/162

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Nous nous éteignons, nous sommes morts, nous sommes finis (au moins en apparence) que de toutes nos fibres et cellules en décomposition s’exhale dans les airs l’inextinguible, l’inassouvissable encore.

Le spiritualisme est-il autre chose que le pressentiment vague de cet encore, essence, fond et nécessité de toute vie ?

J’ai rapporté de Vascœuil la collection des lettres de Morin ; j’en ai parcouru quelques-unes et j’y retrouve ce fait complètement oublié, qu’en 1860, au moment de quitter le Tot, il me fut offert d’être secrétaire d’Henri Martin.

En perspective, 1,800 francs, que l’on eût sans difficulté portés à 2,000 et pas plus de trois heures d’occupation chaque jour, avec promesse de collaboration au Siècle. Je refusai. Paris m’a toujours fait peur ; secret et invincible pressentiment que là n’était pas ma place.

Ne dus-je pas craindre aussi que l’érudition historique me manquât pour vivre auprès de l’historien ?

C’est, je crois, le Saint-Genest de Rotrou qui,