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LA MORT FAVORABLE


Ô Mort de t’avoir crainte un jour, je me repens,
Ô fille de Cybèle auguste et du dieu Pan
Dont les bras ont porté la terre et le feuillage,
Toi, divine, par qui le cœur est enfin sage,
Que faisais-je quand triste aux approches du soir
Je me cachais de toi et craignais de te voir…
— Pourtant pour nous si las, si vains, pour nous qui sommes
Toujours blessés de joie ou d’ennuis, pauvres hommes,
Qui mieux que toi connais le baume et le secret,
Le breuvage, le lit, le vent limpide et frais,