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L’HONNEUR DE SOUFFRIR


Tu m’apparus soudain suave et ravissant,
Composé par le miel, l’astre, la tubéreuse.
Plus que le suc des fleurs j’ai révéré ton sang,
Ta grâce m’accablait et me rendait peureuse.

— Et quelquefois encor, si lasse que je sois,
Si livrée au pouvoir des funèbres tempêtes,
Ta rêveuse clarté me fait baisser la tête,
Et mon désir m’enivre autant qu’il me déçoit !