Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/29

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vetées de la giroflée s’évapore dans l’azur. Il y a deux petits sapins dans des pots, qui répandent une odeur vive et grésillante quand le soleil de midi fait bouillir leur résine.

Ah ! que l’air est brûlant !

Je crois que je m’assoupis, étouffée par les flocons bleus de la chaleur…

5 juin.

Le jeune homme qui assistait à notre messe l’autre matin est revenu ce matin.

Il m’a regardée et je l’ai regardé. Il a le visage doux, aimable, comme le visage d’un frère qu’on reconnaît. Il ne m’a pas étonnée.