Page:Nodier - Ackermann - Vocabulaire de la langue française.djvu/162

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CEN J Au plur. , La cendre faite de linges qui ont servi à l’aulel ou de branches de buis bénites, et dont le prêtre marque le front des fidèles en forme de croix , le premier jour de «carême. | Les restes de ceux qui ne sont plus, | Fig., Les mânes , la mémoire d’une personne. ] Certaines poudres ou résidus qui sont le produit de la combustion ou de qq. autre décomposition analogue. J Cendres bleues , Cari) ouate de cuivre artificiel. | Cendre de plomb , Le plus menu plomb dont on se sert pour tirer sur le petit gibier. (San-dre.) CENDRÉ, ÉE. adj.. Qui est couleur de cendre. (San-dré.) CENDRÉE, s. f. Écume de plomb, | La dragée ou le menu plomb dont on se sert à la chasse du menu gibier. (San-drée.) CENDREUX, EUSE. adj. ( Cinerosus.) Qui est plein de cendre. (San-dreu ; ze.) CENDRIER, s. m. La partie du fourneau qui est au-dessous de la grille ou du foyer, et dans laquelle tombent les cendres du bois ou du charbon. (San-drié.) CÈNE. s. f. (Cœna.) Le souper que Notre-Seigneur fit avec ses apôtres la veille de sa passion, | En parlant Des souverains , du pape, etc., Faire ta Cène* le jeudi saint, Servir les pauvres après leur avoir lavé les pieds. | Chez les Protestants, La communion qu’ils font sous les deux espèces. (Sè-ne.) CÉNOBITE, s. nu (Cœnobitœ.) Moine qui vit en communauté. (Sé-no-bi-te.) CÉNOBITIQUE. adj. des s g. Qui appartient au cénobite. (Sé-no-bi-tic-e.) * CÉNOTAPHE, (Cenotaphium.) Tombeau vide, dressé à la mémoire d’un mort. (Séno-ta-fe. ) CENS. s. m. (Cens us.) Dénombrement des citoyens romains ; déclaration authentique qu’ils faisaient, tous les cinq ans, de leurs noms, biens, résidence, etc. , par-devant des magistrats préposés pour la recevoir, et qu’on nommait Censeurs. | Redevance en argent que certains biens devaient annuellement au seigneur du fief dont ils relevaient. | La quotité d’imposition nécessaire pour être électeur ou éligible. (Sans.) CENSE, s. f. (Censa.) Métairie , ferme. CENSÉ, ÉE. adj. (Censum.) Réputé. (San-sé.) CENSEUR, s. m. (Censor.) Chez les anciens Romains, Magistrat qui tenait un Registre du nombre des citoyens et de leurs hens, et qui avait en outre le droit de rechercher leurs mœurs et leur conduite. | Celui qui reprend ou qui contrôle les actions d’autrui ; se prend souvent en mauvaise part. C*est un censeur^ C’est un homme qui trouve à redire à tout. | Critique qui juge des ouvrages d’esprit. | Personne qu’un gouvernement prépose à l’examen des livres, etc., avant d’eu permettre la publication, | Dans l’an-CEN 1 47 cienne Université, officier nommé pour examiner la capacité des récipiendaires.) Dans les Collèges royaux, ’Celui qui est chargé de surveiller les études et de maintenir le bon ordre et la discipline. (San-seur.) CENS 1ER. adj. m. Il se disait De celui à qui le cens était dû. | Adj. et subst. , se disait Du livrt ! où s’enregistraient les cens. (San-sié.) CENSIER, 1ÈRE, s. Celui, celle qui tient une censé tt ferme. CENSITAIRE, s. m. (Censitus.) Celui qui devait cens et rente à un seigneur de fief. (San-si-tè-re.) CENSIVE. s. f, (Censio.) Redevance, eu argent ou en denrées, que certains biens devaient annuellement au seigneur du fief dect ils relevaient. | L’étendue des terres roturières qui dépendaient d’un fief, et qui devaient lods et ventes. (San-si-ve.) CENSORIAL, ALE. adj. (Çensorius.) Qui est relatif à la censure exercée par le gouvernement. (San-so-ri-al.) CENSUEL, ELLE. adj. (Censualis.) Qui a rapport an cens. (San-su-èl ; ë-Ie.) CENSURABLE. adj. des a g. Qui peut être censuré f qui mérite censure. (Sansu-ra-ble. ) ; CENSURE, s. f. (Censura,) La dignité et la fonction de censeur, chez les anciens Romains. | Correction, répréhension. | L’examen qu’un gouvernement fait faire des li- j vres, dts pièces de théâtre, etc., avant d’en permettre la publication ou la représentalion. | Le corps des personnes commises a cet examen. En matière de dogme , jugement qui porte condamnation. | Excommunication, interdiction on suspension d’exercice et de charge ecclésiastique, | La peine de discipline que les corps de magistrature, l’ordre des avocats, la chambre des notaires et des avoués , prononcent contre ceux de leurs membres qui manquent d’une manière grave aux devoirs de leur profession. (San-su-re.) CENSURER, v. a. Blâmer, critiquer , reprendre. | Se dit De la peine disciplinaire que certains corps prononcent contre leurs membres. | Censurer un Ihre , une proposition, Déclarer qu’un livre, qu’une proposition contient des erreurs. (San-su-ré.) CENT. adj. numéral des 2 g. et subst. m. (Centum.) Nombre contenant dix fois dix. On dit Onze cents, douze cents, et ainsi de suite jusqu’à Dix-neuf cents. Exprime Un grand nombre. | Centième. | En termes de commerce et de finance, Cinq pour cent , etc., se dit D’un profit, d’un intérêt, d’un escompte qui est, avec la somme avancée ou le capital prêté, dans la proportion de cinq francs pour cent francs , etc. Centaine. | Un cent pesant, Cent livres. ) Jouer un cent de pique tj Jouer une partie de cent points au piquet. (San.) & in.