Page:Nodier - Ackermann - Vocabulaire de la langue française.djvu/191

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pêcher de suivre une voie. — Fig. et fam., Empêcher qu’une conversation qui pourrait avoir qq, inconvénient ne continue. ] Prov., // est fou comme un jeune chien, se dit D’un jeune garçon étourdi et folâtre.] Prov. et fig., Il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors , Iî pleut à verse, il fait un temps affreux. | Prov. et» fig., Mener une vie de, chien , Mener une vie misérable. Fivre comme un chien , Yivre dans la débauche et le libertinage. Mourir comme un chiens Mourir sans vouloir témoigner le rc oindre repentir de ses fautes. | Fig. et fam., Cala ne vaut p&s les quatre fers d’un chien, Cela ne vaut absolument rien. | Fig. et fam. , C’est saint Jioch et son chien, se dit De deux personnes que Ton voit toujours ensemble

  • | Prov. et fig., Qui m’aime aime mon

chien ,* Lorsqu’on aime qqn. , on aime tout’ ce qui lui appartient. |Prov. et fig. , C’est une charrue a chiens , se dit D’associés qui ne s’accordent pas. | Prov. , lis s’accordent, ils vivent comme chiens et chats Ils ne peuvent s’accorder, ils ne sauraient vivre ensemble. | Prov. et fig. t // n’est chasse que de vieux chiens , Il n’y a point d’hommes plus propres au conseil et aux affaires, que les vieillards. | Prov. et fig., Faire le chien couchant, Flatter qqn., tâcher de le gagner par des soumissions basses et rampantes. | Prov. et fig., Jeter sa langue aux chiens, Renoncer à qq. ch. | Recevoir qqn. comme un chien dans un jeu de quilles , Lui faire un très-mauvais accueil. I Prov. et fig., C’est un chien qui aboie à la lune, Il crie inutilement contre un plus puissant que lui, [ Fig. et fam., Entre chien et loup , Le moment du crépuscule où Ton ne fait qu’entrevoir les objets sans pouvoir les distinguer. | Grand Chien et Petit Chien, Nom qu’on donne à deux constellations de l’hémisphère austral. | Se dit, fig. et fam., Des personnes et Jes choses f par injure et par mépris, | Prov. et bass., Cela nest pas tant chien, Cela n’est pas trop mauvais. | Fig. et fam., C’est un métier de chien, se dit D’une profession, d’un travail qui donne beaucoup de peine et peu de profit. | Se dit Du genre du mammifères auquel appartient le chien, | Chien marin ou Chien de mer, Poisson de mer dont la peau est si rude, que, lorsqu’elle est séchée , les menuisiers s’en servent pour polir leur ouvrage. | La pièce qui tient la pierre d’une arme à feu. {Cniin.) CHIENDENT, s. m. Plante graminée qui a une grande quantité de racines longues , traçantes, noueuses par intervalles, et entrelacées les unes dans les autres* Les ra~ ci nés de chiendent sont donnes à faire de la tisane. (Chiin-dan.)

CLIIE-EN-LIT. s. m. Nom que les enfants < ;t les gens du peuple donnent par raillerie aux masques qui courent les rues pendant ies jours gras. (Chi-aa-li.)

cm .

CHtFFE. s. f. (Schif ar.) Vieux morceau d’étoffe qui sert à faire du papier, et qu’on nomme plus ordinairement Chiffons. | Étoffe faible et mauvaise. Ce n’est que de la chiffe. Cela est mou comme de la chiffe. | Fig.. et fam., Mou comme chiffe, Un caractère faible, qui ne résiste à rien. ( Chi-fe. )

CHIFFON, s. m. Mauvais linge, ou mauvais morceau de qq. vieille étoffe. Cher* cher, ramasser des chiffons. Prendre des chiffons. Le papier se fait ordinairement de chiffons broyés et réduits en pâte. Un chif fon de papier, Un morceau de papier froissé, sali ou déchiré. | Fig. et fam., Écrit dont le contenu n T cst d’aucune importance f d’aucune valeur. 1 Fig. et fam., Tout ajustement de femme qui ne sert qu’à la parure. (Chifon. )

CHIFFONNER, v. a. bouchonner, froisser. [ Fam., Déranger l’ajustement d’une femme. | Fig. et fam., Cela le chiffonne, Cela le chagrine, le contrarie. | Fig. et fam., Une petite mine chiffonnée, Un visage peu régulier qui n’est pas sans qq. agrément. (Chi-fo-né.)

CHIFFONNIER, 1ÈRE. s. Celui, celle qui ramasse des chiffons par la ville. | Fig. et fam., Chiffonnier, Homme qui débite sans choix tout ce qu’il entend dire par la ville. | Homme vétilleux et tracassier. (Chifo-nié. )

CHIFFONNIER, s. m. Petit meuble à plusieurs tiroirs, dans lequel les femmes mettent des morceaux d’étoffe et tout ce qui sert à leurs ouvrages d’aiguilles. CHIFFRE, s. m. (Sifr, ar. ) Caractère dont on se sert pour marquer les nombres. | La somme totale, Le total. | Prov. et fig M Zéro en chiffre , Homme nul , qui n’est d’aucune considération. | Manière secrète d’écrire par le moyen de certains mots ou de certains caractères dont on est convenu avec ceux à qui l’on écrit. | La clef du chiffre , L’alphabet dont on est convenu , et qui sert à chiffrer ou à décriffrer les dépêches secrètes. | Fig r , Façons de parler que qqs. personnes ont entre elles , et qui ne sont point entendues des autres. | L’arrangement de deux ou de plusieurs lettres initiales de noms, entrelacées Tune dans l’autre. (Chi-fre.)

CHIFFRER, v. n. Marquer par chiffres, compter avec la plume, f Numéroter, distinguer par des chiffres. | Ecrire en chiffres. | Ecrire au-dessus ou au-dessous des notes de la basse des chiffres qui désignent les accords que ces notes doivent porter. (Chîfré. )

CHIFFREUR. s. m. Celui qui compte bien avec la plume. (Chi-freur.) CHIGNON1 s. m. Le derrière du cou, { Cette partie de la coiffure des femmes que