Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/121

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Pendant que Boutraix parlait, il s’était travesti de pied en cap, et nous l’avions imité en riant, car il n’y a rien de plus contagieux qu’une extravagance entre de jeunes cervelles. Cependant nous avions eu la précaution de conserver nos épées et nos pistolets, qui, à la date près de leur fabrication, ne contrastaient pas d’une manière trop criante avec notre déguisement. Les héros mêmes de la galerie de Ghismondo, s’ils étaient descendus subitement de leurs toiles gothiques, ne se seraient pas trouvés très dépaysés dans leur castel héréditaire.

— Et la belle Inès ! s’écria Boutraix.