Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/138

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dai pas à me rappeler que c’était dans le portrait d’Inès. Il paraissait emprunté, comme le nôtre, au magasin d’un costumier assez habile en mise en scène, mais il avait moins de fraîcheur. Sa robe de damas vert, encore riche, mais molle et hâlée, que rattachaient çà et là des rubans flétris, devait avoir appartenu à la garde-robe d’une femme morte depuis plus d’un siècle, et je pensai en frémissant que le toucher y trouverait peut-être la froide humidité de la tombe ; mais je rejetai aussitôt cette idée indigne d’un esprit raisonnable, et j’étais parfaitement rendu au libre exercice de mes facultés, quand,