Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/151

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que je vous priais de m’expliquer tout-à-l’heure ; mais vous savez bien que ma pensée ne peut suffire à la conversation des hommes, depuis qu’une main que j’aimais, et qui m’assassina, m’a jetée parmi les morts. Prenez pitié, je vous prie, de la faiblesse d’une intelligence qui ressuscite, et pardonnez-moi d’avoir oublié trop long-temps que je n’ai pas fait honneur encore au salut que vous me portiez quand je suis entrée. Messieurs, ajouta-t-elle en se levant avec une grâce infinie et en nous présentant son verre, Inès de Las Sierras vous salue à son tour. À vous, noble chevalier ! le ciel vous soit favorable