Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/195

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fantôme. Au premier feu de la bataille de Lutzen, Sergy était à côté de moi. Il fléchit tout-à-coup et laissa reposer sa tête, frappée d’un plomb mortel, sur le cou de mon cheval.

— Inès, murmura-t-il, je vais te rejoindre ; — et il rendit le dernier soupir.

Quelques mois plus tard l’armée rentra en France, où d’inutiles prodiges de valeur retardèrent, sans l’empêcher, la chute inévitable de l’empire. La paix se fit alors, et un grand nombre d’officiers déposèrent pour jamais les armes. Boutraix s’enferma dans un