Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/218

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je sentis le bras d’Estelle se lier au mien pour sortir du spectacle.

— Hélas ! lui dis-je en tremblant, car je commençais à revenir à moi, je dois vous faire pitié, mais je vous ferais plus pitié encore, si vous connaissiez une histoire qu’il ne m’est pas permis de raconter ! Ce qui vient de se passer n’est pour moi que la prolongation d’une illusion terrible, dont ma raison ne s’est jamais totalement affranchie. Permettez-moi de rester seul avec mes pensées, et d’y remettre, autant que j’en suis capable, un peu d’ordre et de suite. Les plaisirs d’une douce