Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/226

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mais il sentit bientôt le funeste besoin de remplir d’un autre sentiment encore le vide profond de son cœur. Il aima, il crut être aimé, il s’enorgueillit de son choix ; il fit plus ; il se félicita de donner une autre mère à sa belle Inès, et il lui donna une implacable ennemie. La vive intelligence d’Inès ne tarda pas à saisir toutes les difficultés de sa nouvelle position. Elle comprit bientôt que les arts, qui n’avaient été jusque-là pour elle qu’un objet de distraction et de plaisir, pouvaient devenir un jour sa seule ressource. Elle s’y livra dès lors avec une ardeur qui fut couronnée par des suc-