Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/232

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les yeux les plus habiles et les plus expérimentés. Ce fut en vain, cependant, qu’il demanda la main d’Inès. La marâtre de cette infortunée avait formé le projet de s’assurer de sa fortune ; et il est probable qu’elle n’aurait pas été scrupuleuse sur le choix des moyens. Son mari la seconda de son côté avec un zèle dont il lui déroba sans doute le mobile secret. Le misérable était amoureux de sa pupille ; il avait osé le lui déclarer quelques semaines auparavant, et il se promettait de la séduire. C’était là le chagrin profond qui aggravait si cruellement, depuis quelque temps, les mortels chagrins d’Inès.