Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/48

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gardait comme une invention des romanciers et des poètes, qui n’a jamais existé que dans les livres. Quant à l’amour qu’il savait comprendre, il en faisait quelque usage dans l’occasion, mais sans lui donner plus de soins et de temps qu’il n’en mérite. Ses loisirs les plus doux étaient pour la table, où il était le premier assis, et qu’il quittait toujours le dernier, à moins que le vin ne manquât. Après un beau fait de guerre, le vin était la seule chose de ce monde qui lui inspirât quelque enthousiasme. Il en parlait avec une sorte d’éloquence, et il en buvait beaucoup sans en boire jusqu’à l’ivresse. Par une fa-