Page:Nodier - Inès de Las Sierras, 1837.djvu/95

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Il n’avait pas fini de parler qu’un éclair éblouissant déchira le ciel, et nous montra les blanches murailles du vieux castel, avec ses tourelles groupées comme un troupeau de spectres, sur une immense plate-forme d’un roc uni et glissant.

La porte principale paraissait avoir été fermée long-temps ; mais les gonds supérieurs avaient fini par céder à l’action de l’air et des années, avec les pierres qui les soutenaient ; et ses deux battans, retombés l’un sur l’autre, tout rongés par l’humidité et tout mutilés par le vent, surplombaient, prêts à