Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cheveux. L’Adolphe de Thérèse ? Prends garde, car ce mot est un lien irrévocable, un engagement pour toute la vie.

— Toute la vie.

— Tu m’aimes donc !

Elle me regardait d’un air interdit ; ses lèvres étaient pâles, elles tremblaient ; sa physionomie entière avait changé.

— Si je t’aime ! dit Thérèse.

Je crus mourir, et qu’il m’eût été doux de mourir, alors ! Cependant l’intention de son père était une loi. Le lendemain tout fut prêt pour mon départ, et nos adieux doivent être le plus beau moment de ma vie, car elle avait promis de m’accompagner