Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/135

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une ombre. Il me semblait qu’il était impossible qu’elle n’éprouvât pas le besoin de revenir à moi, comme moi celui de retourner à elle, et je croyais toujours qu’elle reviendrait là un moment, dans la seule intention de reconnaître le lieu où nous venions d’être ensemble : le jour n’était pas avancé ; cet endroit n’était pas loin de Sancy ; elle pouvait, elle devait revenir ; il y avait d’ailleurs jusque dans ce point de vue des enchantements pour mon cœur ; toute cette place elle l’avait parcourue, elle l’avait occupée en différents moments ; tous ces contours de la montagne, ses pas les avaient suivis.

Ces arbres l’avaient cou-