Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/195

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On savait que je veillerais Thérèse ; on avait apporté la lampe et les remèdes de la nuit. Je voulus me recueillir pour ma prière, et j’eus un instant d’inquiétude, parce que j’étais couché auprès d’une femme : mon cœur battit avec violence, et repoussa cette idée comme une profanation.

Ô Dieu ! dis-je en moi-même, vous lisez dans mon âme, et vous savez si elle est indigne de vous ! Cela me rendit un calme singulier, et qui changea en confiance tout l’effroi que le premier sentiment de cette apparence de faute m’avait inspiré. Je me plaçai plus près de Thérèse. Ses pieds étaient glacés ; je les réchauffai dans ma main. Elle dormait