Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/27

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bellissaient ! Ensuite, elle me recommanda d’être prudent, et me conduisit dans une chambre écartée où il y avait trois lits. J’étais seulement prévenu que je n’avais rien à redouter de mes voisins. C’étaient des compagnons de malheur, mais je ne les connus pas ce jour-là. J’avais à peine achevé mon léger repas que tous mes sens furent liés par le sommeil. Quand je rouvris les yeux, il faisait jour.

Mes camarades m’embrassèrent en frères ; le nom de mon père ne leur était pas étranger. Nos sentiments étaient les mêmes ; notre fortune, notre destinée étaient communes ; ils m’offraient