Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/69

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l’âme que pour les yeux.

Cet avantage, qui n’est dans les autres femmes que le signe accoutumé de la jeunesse et de la santé, paraissait dans Thérèse un privilège particulier du sentiment.

Dès le premier regard, on la trouvait charmante, mais on ne savait à quel point elle était digne d’être aimée, tant qu’on ne l’avait pas vue rougir d’une douce émotion.

La même facilité à sentir et à exprimer embellissait toutes les parties de sa physionomie de cet attrait indéfinissable qu’on sent mieux qu’on ne peut le décrire, et qui se renouvelle si vite que l’œil attentif de l’amour même ne le saisit pas toujours.