Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/88

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dans ses sentiments, si franche dans son abandon, qu’on s’accoutumait tout de suite à être aimé d’elle ; et que l’on comprenait qu’elle fût aimée de Thérèse.

L’amitié de Thérèse était bien son plus grand charme à mes yeux ; mais je sentais qu’un homme qui n’aurait jamais vu Thérèse pouvait être heureux de l’amour d’Henriette.

Moins jolie que Thérèse, elle était cependant fort bien, quoique sa physionomie manquât d’ensemble et d’harmonie. Jamais des traits plus mélancoliques n’ont été animés par une expression de joie si extraordinaire. Il est vrai que cette expression était très