Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/93

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— Voilà tout, dit froidement Henriette.

— Voilà tout, continua Thérèse avec un peu d’étonnement. Oh ! je sais bien, s’écria-t-elle du ton d’une réminiscence singulière qui ne revient que par hasard à l’esprit, tu veux parler d’un autre sentiment, de l’amour, n’est-ce pas ? Saurais-tu ce que c’est que l’amour ? dis-le-moi, je t’en supplie.

Henriette secoua la tête.

— Qu’importe, au reste ? reprit Thérèse ; je me suis toujours persuadée que les peintures passionnées qu’on en fait dans les livres et dans les romances ne sont qu’un abus sans conséquence du privilège connu des poètes. Je