Page:Nodier - Trésor-des-Fèves et Fleur-des-Pois, 1894.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

marcha, marcha, faisant des enjambées terribles comme un homme de cinq pieds, et regardant deci, delà, les choses d'apparence inconnue qui se trouvaient sur sa route ; car il n'avait jamais pensé que la terre fût si grande et si curieuse. Cependant, quand il eut marché plus d'une heure, ce qu'il jugeait à la hauteur du soleil, et comme il s'étonnait de n'être pas encore rendu à la ville au train qu'il était allé, il lui sembla qu'on le récriait :

− Bou, bou, bou, bou, bou, bou, tui ! arrêtez, monsieur Trésor des Fèves, on vous en prie !

− Qui m'appelle ? Dit Trésor des Fèves, en mettant fièrement la main sur sa serfouette.

− De grâce, arrêtez ici, monsieur Trésor des Fèves ! Bou, bou, bou, bou, bou, bou, tui ! c'est moi qui vous parle.

− Est-il vrai ? Dit Trésor des Fèves en dressant son regard jusqu'au sommet d'un vieux