Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qu’en dehors de toi je n’ai point
De souvenir ni de pensée ;

Que mon passé s’est consumé
À ton approche, de lui-même,
Et que je n’ai jamais aimé
Que depuis le jour où je t’aime !

Jour adorable où ta beauté
M’apparut, forme exquise et douce,
Sous laquelle vit ta bonté
Ainsi que la fleur sous la mousse !

Tu verras aussi qu’il nous faut,
Puisque même est notre tendresse,
Nous aimer gaîment, le cœur haut,
Sans soupçon comme sans faiblesse ;

Que narguant le doute moqueur,
Croyant aux choses éternelles,