Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le ciel bleu, se mêlant à l’or des champs de blé ;
Sur des ruissellements de lumière argentée
Sa ligne, par le flot nettement reflétée ;
De son cher prieuré les clochetons hardis
Reluisant au soleil avec des airs de fête :
Enfin, tout disparut aux regards alourdis
Du respectable moine : il appuya sa tête
Contre le tronc d’un saule, et, sa ligne à la main,
S’endormit doucement… et ronfla.
S’endormit doucement… et ronfla.Mais soudain
Il tressaille, son corps s’agite, sa poitrine
En brusques mouvements se soulève et bondit…
Sans doute, quelque noir souvenir le chagrine…
Il rêve… ô rêve affreux ! ô cauchemar maudit !


Entre quatre grands murs de pierre
Qu’un mince filet de lumière
Coupe d’un triste rayon blanc,
Dans une atmosphère glacée
L’œil éteint, la tête baissée,
Il est seul, assis sur un banc.