Page:Normand - À tire-d’aile, 1878.djvu/59

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Elle, sans parler, avec un sourire,
Qui monte à sa bouche et vient s’y poser,
Entoure son cou, vers elle l’attire,
Et lui répond oui dans un long baiser.

Ô prélude ardent des sublimes fièvres !
Baiser, de l’amour tendre et doux soupir,
Qui, né dans un cœur, au contact des lèvres
Dans un autre cœur passe et vient mourir !

Enfants, aimez-vous ! — La lune au front chauve
Rapidement, glisse à travers la nuit ;
Dans le coin obscur, au fond de l’alcôve,
Derrière un rideau l’amour vous conduit.

Aimez-vous encor ! — Là-haut, chaque étoile,
Brille dans le ciel comme un diamant :
C’est l’instant heureux où le dernier voile
Tombe au souffle ardent d’un embrassement !