Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/199

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Une croisade ?… Oh ! oh !… Pourquoi ?…
Comment ? Contre qui ? Contre quoi ?
Contre les leçons de musique ?
Contre ceux « qui ne dansent pas » ?
Contre les mamans, les papas,
Ou bien contre la République ?
Non ! telles choses à nos yeux
Ne sont que de pures vétilles…
Les griefs sont plus sérieux
Que formulent les jeunes filles !

Oui ! certes ! Nous visons plus haut !
Apprenez-le : ce qu’il nous faut
— Je vous l’avouerai sans emphase —
C’est l’entière suppression
De cette affreuse expression,
De cette abominable phrase
Qu’on nous décoche à tous instants
Piquante comme un cent d’aiguilles,