Page:Normand - La Muse qui trotte, 1894.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Disant bonheurs, espoirs, ivresses enflammées…

Les fleurs.


Tristes, elles s’en vont mourir, vagues pâleurs,

Dans la nuit des tombes glacées,

Disant désespoirs, deuils, soupirs, âmes blessées…

Les fleurs.


Joyeuses, elles vont par groupes enjôleurs

Briller en nos fêtes frivoles,

Disant luxe, plaisir, insouciances folles…

Les fleurs.


Tristes, avec novembre elles viennent en pleurs

Dire les chers anniversaires,

Les souvenirs aimés et les regrets sincères…

Les fleurs.