Aller au contenu

Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Auraient pris place à ton côté ;

Le Rêve — ce tableau qui confirma ta gloire, —
Cloué par cette Guerre au grand mur de l’Histoire

Fût devenu Réalité !



Amis, plus que jamais mon âme désolée
Pleure sur votre noble et double mausolée ;

Mais votre souvenir si doux

Tient une telle place en mon âme attendrie
Que tous ces jours de deuil passant sur la Patrie,

Oui, tous, je les vis avec vous.


Du fond du grand ciel noir et si lourd de mystère
Vous revenez, ô morts aimés, sur cette terre

Par des chemins prompts et certains ;

Par delà les tombeaux, comme a dit le poète,
Vous nous voyez toujours ; nul obstacle n’arrête

Le regard de vos yeux éteints…