Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/34

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Le pauvre numéro bâille, ouvre la mâchoire,
Se lève en murmurant : « Dieu, que c’est beau, la gloire !… »

Mais quand le ciel pâlit, quand sur les prés déserts
Le brouillard du matin glisse, et que dans les airs
L’aurore a déployé son écharpe orangée,
Adieu fatigue, ennui : de l’âme soulagée
Le découragement s’envole, et nous croyons
Voir surgir la Victoire, au front ceint de rayons !