Page:Normand - Le Laurier sanglant, 1916.djvu/72

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Lorsque nous fîmes connaissance
Au camp, jadis, te souviens-tu
Combien nous avions de vaillance
Et quelle était notre vertu ?

Pendant six mois j’ai cru sans cesse
Qu’un jour viendrait où nous pourrions
Sauver la Patrie en détresse
Et trouer d’épais bataillons…

Va donc ! je te quitte sans peine,
Et te laisse aller de ma main
Comme on jette un bâton de chêne
Qu’on a coupé sur son chemin…



Que belle était la vieille guerre,
Que beaux étaient les vieux combats,