Page:Normand - Les Moineaux francs.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ils s’empilent dans les voitures,
Un sur le siège et six dedans,
Et lancent des regards ardents
Sur le bataillon des « impures ».

En toilettes très comme il faut,
Les dames, plus rouges que braise,
Ont dénoué, pour être à l’aise,
Leurs brides… qui leur tenaient chaud.

Dans le landau qui marche en tête
Les époux, la main dans la main,
Savourent l’orgueil surhumain
De se sentir rois de la fête,

Et sous le croisement brutal
Des regards, ainsi qu’au théâtre,
Prennent un air ou trop folâtre
Ou bêtement sentimental.