1566[1].
CXVIII.
Aux plus grands mort, iacture d’hôneur. & violence.
Professeurs de la foy, leur estat & leur secte :
Aux deux grâds Eglises diuers bruit, decadêce,
Maux voisins querellâs serfs d’Eglise sâs teste.
CXIX.
Perte, iacture grande, & non sans violence,
Tous ceux de la foy, plus à religion,
Les plus Grands perdrôt vie, leur honeur & cheuance
Toutes les deux Eglises. la coulpe à leur faction.
CXX.
A deux fort Grandes naistres perte pernitieuse,
Les plus Grands feront perte biens, d’honneur, & de vie,
Tant grâds bruits couriront. l’vrne trop odieuse.
Grands maladies estre. presche, messe en enuie.
CXXI.
Les seruâts des Eglises leur Seigneurs trahirôt,
D’autres Seigneurs aussi par l’indiuis des châps :
Voisins de presche & messe entre eux querelleront,
Rumeurs, brutits[2] augmenter. à mort plusieurs couchans.
CXXII.
De tous biens abondance terre nous produira,
Nul bruit de guerre en Frâce, hors mis seditiôs :
Homicides, voleurs par voye on trouuera,
Peu de foy, fleure ardente. peuple en esmotion.
- ↑ Ces derniers Présages (à partir du § 118) diffèrent considérablement des précédents, sous le triple rapport de l’inspiration, du style & du rhythme. II est douteux qu’ils soient du même auteur. Il faut cependant en excepter le dernier (§ 141), qui appartient certainement à Nostredame, & que les premiers éditeurs ont classé à tort sous le mois de novembre 1567 (Nostredame étant mort le 2 juillet 1566).
- ↑ Lisez : bruits.