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notre ville, sur les bords de l’Erdre ; il mourut en 1650 à Stockholm.




Rue Deshoulières
Mêmes arrondissement et paroisse.

La rue ne commença à prendre sa physionomie actuelle que vers 1847, et même en 1854 pour le pavage et le nivellement ; ne dussions-nous citer que cette protestation du commandant des chasseurs qui, à ce moment, se plaint que les eaux de la caserne ne peuvent s’écouler.

Celle qu’on nomma la Dixième Muse, la Calliope française, Antoinette du Ligier de la Garde, Dame Deshoulières, était née à Paris en 1638 et mourut en 1694. Son esprit et sa beauté étaient remarquables, elle s’essaya dans tous les genres, allant de la chanson jusqu’à la tragédie, mais réussit surtout dans l’Idylle et dans l’Eglogue.




Rue Deurbroucq
Quatrième arrondissement. Paroisse de Sainte-Croix.
Du quai Ile Gloriette au quai Tourville.

D’une lettre du 5 septembre 1839, cette rue est dite privative, et d’après un titre, cette privauté remonterait à 1791, dit un des propriétaires. En 1845, la ville reconnaissant ces droits se décide à payer le terrain, à raison de 2 fr. 50 le mètre carré.

Nous trouvons des Deurbroucq, cités parmi les principaux personnages accompagnant l’évêque dans une procession, en 1749 ; nous retrouvons un Deurbroucq parmi les habitants de l’île Gloriette qui, par leurs démarches et leurs avances de fonds, surent arracher au Bureau de Ville toutes les autorisations nécessaires aux réparations, puis à la reconstruction du pont Maudit (1770) ; Peter Deurbroucq, dit Guépin, aussi remarquable par son bon ton que par sa brillante fortune qu’il dépensait très libéralement, aimé dans toutes les opinions, sut garder la faveur jusque sous l’Empire.

Ce nom fut donné à la rue le 27 octobre 1837.