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la Rivière, chaussée de la Chézine ; c’était autrefois une avenue plantée d’arbres. Tout le terrain sur lequel MM. Mellinet et Duparc firent construire, vers 1788, dans les marécages desséchés de la Chézine, l’Entrepôt des Cafés, depuis détruit par un incendie, dans la nuit du 21 au 22 septembre 1839, était primitivement une Boire qui s’étendait par la vallée où coule la Chézine jusqu’à la Bouvardière. Sous la Révolution, ce bâtiment avait servi de prison aux victimes de la Terreur.

Une note de l’Architecte voyer du 12 novembre 1816 dit que le pont de bois établi sur la Chézine dans la rue de l’Entrepôt aurait été construit 24 ans auparavant par M. Duparc. Ce pont fut reconstruit en 1825 et en 1832.

C’est en 1874 qu’on attribua à la voie nouvelle le nom du Général Christophe-Louis-Léon Juchault de La Moricière, né à Nantes le 5 février 1806 et mort le 10 septembre 1865 au château de Proussal, près d’Amiens.




Place de La Moricière
Mêmes arrondissement et paroisse.
De la rue à l’avenue de Launay.

On l’appelait autrefois place de l’Entrepôt, pour les mêmes raisons que nous venons de donner à la rue du même nom.




Rue Lamotte Piquet
Sixième arrondissement. Paroisse de Notre-Dame.
De la place Catinat au boulevard Saint-Pern.

Une ordonnance du 5 septembre 1839 fut rendue sur l’établissement de plusieurs voies publiques à ouvrir sur les terrains du quartier de l’Entrepôt ; des alignements avaient bien été fixés par suite d’une convention approuvée le 16 septembre 1786, mais ils furent successivement ajournés, jusqu’en 1844 où une autre ordonnance royale autorisa la Commune à modifier son plan.

En 1874, la voie est déclarée voie privative, et en 1876, le Commissaire Voyer déclare que le sol de la rue a été