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Rue Lanoue-Bras-de-Fer
Quatrième arrondissement. Paroisse de la Madeleine.
De la place François-II aux chantiers de la Loire.

François de la Noue, surnommé Bras de fer, à cause d’un bras qu’il avait perdu au siège de Fontenay, en l569, capitaine calviniste renommé, l’ami et le compagnon d’armes de l’amiral Coligny et de Henri IV, naquit en Bretagne, à quelques lieues de Nantes, en 1531, et doit tenir une des premières places parmi les Nantais qui figurèrent dans la longue lutte du calvinisme et de la Ligue ; en 1591 il fut blessé mortellement au siège de Lamballe.

Cette voie qui, en 1856, est encore déclarée voie non publique (elle faisait partie des terrains que devait céder en 1861 M. Pelloutier) fut classée dès cette année, le 12 octobre.




Rue La Pérouse
Troisième arrondissement. Paroisse de Saint-Nicolas.
Du quai Brancas à la place Royale.

La rue date de 1787, ainsi que celles avoisinant l’Hôtel de la Poste qui y fut installé, en 1884, dans le bâtiment de l’ancienne halle aux blés, dont l’étage supérieur avait abrité pendant plusieurs années la Bibliothèque.

J.-F. de la Pérouse, navigateur de grand renom, né à Albi en 1741, est surtout célèbre par son voyage de découverte avec les frégates La Boussole et l’Astrolabe. Au bout de trois ans il disparut sans laisser de traces et on désespérait de le découvrir, lorsqu’en 1827. un capitaine Anglais rencontra, dans une des îles Vanikoro les débris de ses vaisseaux, débris qui furent reconnus l’année suivante par Dumont d’Urville. Deux passages, appelés l’un no 9, passage de la Belle Georgette et l’autre au no 11 passage de Lesseps, permettent la communication entre la rue et la place du Commerce.

M. de la Nicollière a publié en 1892 (Revue de Bretagne et de Vendée) une plaquette sur Louise-Eléonore Broudou, femme de la Peyrouse, qui était Nantaise.