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place rappelle l’existence, et qui s’était appelée place Cosmopolite, a été réunie à la rue ; on l’avait ainsi désignée pour rappeler le couvent fondé en 1591 par les Capucins, qui le cédèrent en 1632 aux religieuses cordelières de Sainte-Elisabeth ; l’ouverture de la rue des Arts en 1829 a fait disparaître la chapelle.

Si nous nous reportons à une inscription recueillie par Fournier sur une tombe du Cimetière de Saint-Similien, il faudrait rattacher ce nom à celui d’une famille, en voici du reste le texte : « CI GIT SIRE NORMAND DV MARCHIX SEIGNEVR DE LA SAVZINIERE LE QVEL TREPASSA L’AN DV SEIGNEVR MIIe 4 ». Ce seigneur, suivant les documents, donna tous ses biens l’an 1250 à Jean de Sesmaisons.

On a fait dériver le nom de Marchix de Marchié, Marché, du latin Mercatum.

Un acte de 1670 signale l’existence d’une hôtellerie dite de l’Aigle d’Or. De nombreux actes, de 1722 à 1834, nous indiquent encore la présence en cette rue d’une croix sise sur la place, d’un puits situé à l’angle de la rue du Marchix et de la rue Saint-Similien.

Chaque maison de cette rue, pour ainsi dire, possède sa cour, cour possédant souvent plus d’habitants que la maison elle-même. Nous citerons, au hasard des rencontres, 7, le passage Victor-Pouré ; 8, la cour Rosalie la Belle ; 12, la cour Jacob ou Ricard ; 10, la cour Daniel ; 40, la cour Saint-Malo ; 15, le passage de la Boulangère ; 22, le passage Floquette ou de la Traversière ; 45, la cour Dorothée ou Pancrace ; 35, la cour Marie-Eugénie ; 62, la cour des Bretons et nous en omettons. Nous avons respecté les noms que leur donne le peuple.




Rue du Général Margueritte
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Donatien.
De la rue Montfoulon à la rue Desaix.

La rue, aussi dénommée rue de la Caserne, rue Carnot, fut ouverte en 1881-1882, et a reçu son nom en mémoire du vaillant général, tué le 1er septembre 1870.