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maison « située près de la Corderie du Bois de la Touche à venir jusqu’à l’entrée de la rue de la Verrerie ». Nous avons lu quelque part qu’on avait en effet appelé cette voie rue de la Corderie. On a épilogué sur l’attribution du nom et son orthographe même en a souffert, mais, si nous en croyons une pièce de 1822, où elle est très bien désignée tout au long « rue de la Rosière d’Artois », nous nous trouvons autorisé à avancer qu’on a voulu rappeler le fait que le comte d’Artois, à l’occasion de son passage à Nantes, en 1777, institua une rosière, qui continua à se faire chaque année sur la scène nantaise.

Il y avait autrefois dans cette rue la cour Bel-Air, où en 1841, l’abbé Théard aménagea une maison destinée aux Frères des Ecoles Chrétiennes. Nous pensons que cette cour est actuellement occupée par les immeubles bâtis entre les nos 27 à 35 de cette rue.




Pont de la Rotonde
Troisième et quatrième arrondissements. Paroisses de Saint-Clément et Sainte-Croix, limite.
De la Place de la Duchesse-Anne à l’avenue Carnot.

Le nom lui fut donné, parce que l’ancien pont s’appuyait sur une rotonde, qui se voit sur les dessins du Vieux Nantes, vendus dernièrement en cartes postales.

Le Conseil Municipal, dans sa séance du 5 octobre 1835, avait décidé la construction de ce pont, d’après un plan établi, dont la discussion se prolongea jusque vers 1838. Confié à MM. Chaley et Bordillon, il fut éprouvé en 1840 et reçu définitivement en septembre 1841. Le 21 juillet 1866 le pont se rompit au passage d’un troupeau de bœufs ; aussitôt on décida qu’on le remplacerait par un pont fixe en pierre, et en même temps on s’occupait de l’installation d’un champ de foire, qui devait n’être exécuté que bien plus tard.