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rebâtie vers 1364, et leur couvent, agrandi après 1420 par les libéralités de Jean V, fut reconstruit en 1622. Les États de Bretagne s’y tinrent en 1636 et 1638.

Les Ducs de Bretagne veillaient tout particulièrement aux intérêts de ce couvent, Jean V, François II, la Duchesse Anne et bien d’autres ; plusieurs y avaient leur tombeau, ainsi que de nombreux personnages célèbres. Ces religieux furent dispersés en 1791, et leur mobilier, dont on avait préalablement soustrait les objets précieux, fut mis en vente. En 1792, l’acquéreur de l’église proposait d’en abattre la nef, et demandait qu’on en enlevât les orgues, tombeaux et statues. Plus tard, en 1802, la nef était transformée en théâtre des Variétés sous la direction de veuve Charles et Compagnie, puis de Ferville et Potier. Aujourd’hui, il ne reste plus rien du couvent que quelques arcades et des voûtes très bien conservées que l’on peut voir au no 3 de la rue des Bons-Français et aux nos16 et 18 de la rue des Carmes.

C’est dans cette rue, près des Changes, que se trouvait, en 1493, la première imprimerie connue en notre cité, sous la direction d’Étienne Larcher, qui publia à cette époque les Lunettes des Princes. Plusieurs cours habitées se voient dans cette rue ; voir à l’article cour Gaillard ou Jabœuf.




Avenue Carnot
Quatrième arrondissement. Paroisse de Sainte-Croix.
Du pont de la Rotonde au Champ de Mars.

Cette voie fut ouverte en 1899 et reçut le nom de Sadi-Carnot, petit-fils du conventionnel. Ingénieur et homme politique, né à Limoges en 1827, élu Président de la République en 1887, mort assassiné à Lyon, par Casério, le 24 juin 1894.




Rue Carnot
Deuxième arrondissement. Paroisse de Saint-Donatien.

Un arrêté du 18 décembre 1882 donne ce nom à la rue située au Sud de la caserne de Barbin, entre la rue Montfoulon et la rue Desaix. On rappelle le souvenir de Lazare-