Page:Notions de Logique.djvu/28

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gnant Dieu, serait le jouet d’une conscience scrupuleuse.

Pour former notre conscience, nous devons considérer l’objet, les circonstances et la fin d’une action ; c’est-à-dire, outre la nature de la chose même qu’on se propose de faire, il faut examiner la qualité des personnes, le temps, le lieu, la manière, le motif et les résultats.

Quelques personnes, pour s’autoriser à fréquenter les spectacles, se disent : « Je n’y fais pas de mal, car je ne prête aucune attention à ce qu’on y représente. »

Mais le mal est-il seulement dans l’attention donnée à la pièce représentée ? N’y a-t-il pas :

1o Du temps perdu ?

2o De l’argent mal employé à soudoyer des comédiens dont la profession est condamnée ?

3o Un mauvais exemple donné par le mépris des ordonnances ecclésiastiques qui réprouvent le spectacle ?

4o On s’expose à y rencontrer une compagnie dangereuse.

5o De plus, est-il bien possible de ne jamais donner son attention à la représentation qu’on a sous les yeux ?

6o Enfin, est-on assez maître de ses passions pour s’assurer que cette occasion périlleuse ne les excitera pas d’une façon coupable ?