Page:Notions de Logique.djvu/37

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signifie le mot aimer, c’est ce qu’on n’examine pas.

L’Écriture sainte nous explique le devoir de la charité envers le prochain, comme une suite de la charité envers Dieu. Nous devons aimer notre prochain, parce qu’il est l’image de Dieu, parce que Dieu veut que nous l’aimions, et comme il veut que nous l’aimions, c’est-à-dire en lui désirant et lui procurant tout le bien spirituel et éternel que Dieu lui-même lui désire. Cela est bien éloigné de la lâche tolérance pour toutes les croyances et pour tous les vices, que les philosophes voudraient déduire de la loi d’amour envers le prochain.

En disant qu’il faut entendre les termes d’une proposition vraie, on ne prétend pas qu’il soit nécessaire de pénétrer jusqu’au fond des choses qu’ils expriment. Ainsi, nous savons que Dieu est tout-puissant ; mais qui pourrait comprendre la valeur absolue de cette expression ? Il nous suffit d’entendre et de croire ce que l’Ange a dit à la sainte Vierge, que rien n’est impossible à Dieu. Vouloir borner la toute-puissance de Dieu à nos faibles lumières, serait vouloir enfermer l’Océan dans une coquille de noix. Quelques hérétiques nient le miracle de la transsubstantiation, parce qu’ils ne comprennent pas comment le corps de Jésus-Christ se trouve tout ensemble au