Page:Notions de Logique.djvu/51

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coopère ; il y aura même lutte si la volonté résiste, et c’est ce qu’on appelle le combat de l’esprit contre la chair.

Quelquefois la volonté se laisse vaincre, et abandonne la vérité dont elle était convaincue, pour se mettre d’accord avec la passion qui l’obscurcit.

Avant d’avoir atteint l’âge de raison, les enfants vivent d’une vie animale, et suivent le penchant des passions sensibles comme une sorte d’instinct.

Par elles-mêmes, les passions ne sont pas mauvaises ; elles ne le deviennent qu’en suite de la corruption de notre nature, en tant qu’elles se portent sur un objet défendu et troublent notre jugement.

Les passions dirigées par la saine raison restent bonnes.

On est vertueux, quand on sait gouverner ses passions, et s’en servir dans l’ordre de la raison, pour une bonne fin.

On est vicieux, quand on s’en laisse dominer à la manière des bêtes, qui du reste ne sont pas blâmables, parce qu’elles n’ont pas, comme l’homme, la liberté de résister à leur instinct naturel.

Les passions servent à la vertu en la rendant plus active, comme la compassion et la pitié que l’on conçoit à la vue de la misère des pauvres, excitent la charité à les soulager. De même, dans une méditation