Page:Notions de Logique.djvu/57

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de produire ces bons effets, elle ne sert qu’à augmenter le mal en troublant l’âme, la privant de résolution, de courage, de conseil, et de tous les moyens qui l’aideraient à sortir de son état malheureux.

Ainsi la tristesse d’un homme qui aurait perdu la vue, tant qu’il y a espoir de guérison, peut l’engager à rechercher des remèdes efficaces et à exécuter plus courageusement les ordonnances des médecins. Mais si le mal est incurable, la tristesse qu’on en conçoit l’aggrave, et s’oppose à l’adoucissement que produiraient la patience et une calme résignation à la volonté de Dieu.

Voici les syllogismes que la logique oppose à une tristesse pernicieuse :

Tout plaisir diminue la tristesse ;

Or, la contemplation de la vérité cause un vif plaisir ;

Donc la contemplation de la vérité diminue la tristesse.


Parmi les vérités, celles que la religion nous propose et que Dieu même nous révèle, sont les plus excellentes.

Donc la contemplation des vérités de la religion est l’occupation la plus propre à diminuer la tristesse.


Dieu même est la vraie source de toute consolation.