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AVANT-PROPOS.

celle de Proclus et de Plotin, que d’ailleurs il précédait. D’un seul mot, c’est d’Alexandre qu’Averroès s’est porté l’émule. Cela suffit sans doute pour le recommander à l’attention des hommes qui pensent.

D’autre part, ce serait, je l’avoue, préparer au lecteur une déception véritable que de lui annoncer comme une pièce d’éloquence le Traité du Destin et du Libre pouvoir aux Empereurs. Ce livre est en effet un ouvrage purement didactique, d’un style incolore, souvent subtil, parfois même embarrassé. Mais combien l’importance du sujet n’y rachète-t-elle pas l’aridité du discours et la sécheresse de l’exposition !

À une époque de confusion et de sang et sous l’empire accablant de princes détestables, Alexandre, au dogme du fatum, à l’idolâtrie de la fortune, à