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TRAITÉ DU DESTIN.

CHAPITRE IV.

Cela posé, il nous faut conséquemment parler des causes efficientes ; nous reconnaîtrons en effet de la sorte si l’on doit rapporter au destin comme à l’unique cause tout ce qui arrive, ou accorder qu’il y a d’autres influences que le destin, qui sont, de leur côté, causes efficientes. Aristote, faisant le départ de toutes les choses qui arrivent, observe qu’il y en a qui sont produites en vue de quelque objet, celui qui les fait se proposant un certain but ou une certaine fin ; et qu’il y en a qui ne sont produites en vue d’aucun objets. Effectivement toutes les choses qui se produisent sans que celui qui les fait ait aucun dessein, ni ne cherche à atteindre aucune fin