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Page:Nouveau - Poésies d’Humilis et vers inédits, 1924.djvu/16

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de l’âme c’est l’amour. Déjà le sombre Rimbaud avait avoué ses aspirations venant de ses tristesses « Nous nous dégoûtons la charité nous est inconnue. » Afin de sauver nos âmes des torpeurs mortelles, c’est vers l’outrance dans la candeur que veut s’élancer Humilis : Aimez donc, s écrie-t-il, aimez encore Appelez à vous, rassemblez autour de vous tous les objets d’amour I Aimez-vous, aimez les choses, aimez tout ce qui existe ! Il a l’air de délirer, parfois, comme délirent les prophètes et les voyants c’est-à-dire qu’il parvient à l’intense poésie, aussi à l’unique sagesse, car cette folie d’amour doit nous faire écouter l’instinct mis en l’homme pour qu’il aime Dieu par dessus tout :

Mais adorez l’Amour terrible qui demeure

II

Fidèle à sa haute mission d’éditeur littéraire, Albert Messein a voulu que l’on connaisse tout Germain Nouveau. C’est pourquoi au recueil le plus célèbre, Poésies d’ « Humilis a, qui date de novembre 1879 à août 1881, viennent s’ajouter des vers écrits précédemment (à partir de 1872) œuvre d’artiste infiniment délicat, dont l’âme, dirait-on, se cherche encore, parfois s’annonce,