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LES MUSÉES


Entrez dans les palais grands ouverts à la foule,
Un jour limpide y luit, l’heure paisible y coule
Le pied rit au miroir des parquets précieux
Et loin, dans les plafonds aussi hauts que les cieux
Bleu séjour de la muse et du Dieu sous les voiles,
L’œil voit trembler des chars, des luths et des étoiles.

 Sous la voûte, sur les paliers,
Par les rampes en fleurs et les grands escaliers
 Un courant d’air vaste circule :
Et douce est la fraîcheur où vous marchez
Parmi le peuple blanc des marbres recherchés,
Saluez, c’est Vénus ; admirez, c’est Hercule !

 Comme vous reposez les yeux
 Ô blancheur sombre des musées,
La fièvre de nos sens expire dans ces lieux
Et nos âmes y sont largement amusées. —