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-iilralo). Il comprend aussi ’ archipel des Tndca occiden- "/■’s (ou Antilles), duni k-s îlus los plus grandes Bont : iilia, Haïti, la Jamaii|iii- i-i, l’nrio-Iiico. • BiuLiOGR. : S ;il / !’h/in’/i, .Il americana (^QVf-York, -72-181)1) ; Andror, .>n, ■>’,/.■> linmswick, 1851) ; E. Reclus, K’Hivelle fféof/ra/thir unn < r.srii.’, I XV-XIX (Paris, 1889-9 ;m. - Gkograpihk l’iiYsiyi k. Céiduijie. Au Canada ot aux Mis-Unis, surdos miliiors do kilomètres carrés, existe ic série très complète do roches druptives appelées latiiiicnneu, par suite do leur étendue dans le bassin du iiMt-Lauront. Dans l’Amérique du Sud, les roches primi- ^ .’S s’étendent au Brésil, À la Guyane, au Venezuela ot nis los Andes du Chili.

Ln système huronicn, dont los dépôts sont très dévelop-’s autour du lac Huron, s’ost formé aux dupons d’uu iiritinont primordial.

I,(> sihirion sn roncoi.tro ;ui Caïuida, aux Etats-Unis, à ’■l’i "^iiN I’, ’-Hmi’] !!.’ !■■ i..i l’iH.’iii ■ !’■ l ;i, cataracte du ’■■I ■■’ !■. I il .■ . ! Ml. -i .1. -. . ■■ ■ ! , , . f,i,-i-i(iiie <iu Sud. ■’ I .Il ■ i ’  !■■■ ■ . ■ ■ ■■■iir, existe dans AMÉRIQUE

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"ti oit lies [rares .1(1 vii’u gri-s roiigo. Les terrains carl "iiiif6rcs ont uno gramlo pnissanco au Canada ot aux iMais-Unis ; on y trouve aussi lo j>ermiou ot le trias ’ inisistant on ^rôs rouge, bruns, avec dos conglomérats. Karos dans 1 Ami^rimio du Sud, les terrains socondairos, itirassifiues et crétacés, occupent uno large place dans ÎAniérique du Nord.

Los terrains tertiaires s’ôtondont depuis Rhode-Island jiisiiu’à l’istlimo do Tohuantopec, puis couvrent le Veno- /iiefa, une partie de la Colomuie, de l’Equateur, do l’Uruf ^Miav ot dn Paraguay-

l, ;’s len-aiii^ cl’alliu’i.iii rvi.Ifnl .lins l’Aiii/r ;. lu Nord la---, ri Ir ,i7-|,,, ,| ;| |, ,, ; .. ;| , |,,,|, . , . .. , : ; .|.. Sud, r .liluMiini I.HM,. |„’, •.,,. ;,. I I,. .„,] .,.., j ., :,,,„■,•, ,.t IcS ■ Hu.il :

I i !■ . alliiviiins oxistoiit smaoat dans i |iir r-eMtino ot le nord do la Guyane.

iii .1 [-rouvor qu’à un point de vue

an Mm. le mériterait bien mieux (jue le

Il ’If « ancien continent ».

Miller, North American Geoloqy and Pa-

I ".,/ 1111 iiiiiati, 1889) ; Fotterle, die Géologie von N’"' . ;r v,A., /•,,’. .)/ ;(/., 1856, n° 5). - 0( .-(//, I, .’/,,. Lo continent américain est dans son .■Il .’lui, !.- ,1 un,, ir. s grande simplicité de structure : des |ii,tiii.s s y su. 1 ri. ’Ut au Centre, tandis que dos groupes .1.’ niissiis an. lins se déroulent à l’E. et qu’une zone moniii-ii. Ils,’ iniiii. ris.inpue borde à l’O. la côte du Pacili.|U0. ’ r’ I.. ili 1 ,. , i,n.. qui commence au N. sous lo cercle l’rliii’.'. s, ..Il 1 -m- toute la longueur du continent jus-’l'i au il.ir Ir M au’idian, en se modifiant successivement .1,111 . s. s as|ir. (., sa nature et sa hauteur. Tantôt les plis s.. |..-s>..ii-..iii .111 jHjint do ne plus former quelquefois ||’t II .ni. .1. .11110. comme aux sources de l’Amazone ■ ■■<’■•’ 1 l’i t en arrière de Valparaiso, tantôt ils s. ... 1 . . mi. r.issent entre eux des plateaux élevés .11’ in .lessine en bassins fermés comme le j. I 111 . i 11 i.iiis l’Amérique du Nord et le plateau I. il 1.11 11 1 mériquo du Sud. Un trait commun à ’rn 11. i ’1 11., bande de terrains plissés et l’un de sr . ...II. 1.1. s i niinants, c’est la présence, tout le long ’i.’ 'i . "I.’ I . 1 1(110, de pics volcaniques dont un bon iriiii. . i.’ en activité.

^ ’ .... I ’ inx Etats-Unis, la partie la plus élevée ’1 ■ > I ni.’ 11. iiiiagnoux porte lo nom de montagnes Il . 11.11 .■> . I ins I.M.’vi.|iie, on la nomme sierra Madré ; . nnn, .1,111s 1 Ain. 11 |.i, .i.i ,sud, le nom de Cordillère des ’|i’^ ^1 lin .(11 niploio partout, de l’isthmo do r.ii,,inia au .l.Mr.iii . !.■ Mareiian. C’est dans les Andes du I iiili que se ilrosso le plus haut sommet du continent iiarricain, l’Aconcagua (S.834 m.) ; le Chimborazo, qui ne I ’i est inférieur quo de quelques centaines do mètres r 110 m.), et uno quinzaine de montagnes au moins dont i iliitudo dépasse 5.000 métros, lui font dans l’Amérique .In .Sud un imposant cortège. Dans l’Amérique du Nord, 1. iliitudo d’aucun sommet n’est comparable à. celle des in aiits des Andes ; lo plus haut pic, le mont Saint-Elic, .|iii s’élève dans le territoire d’Alaska et domine l’Océan, II a que 5.977 mètres ; quelques-uns des volcans mexicains .1. passent également 5.000 mètres (Popocatepelt et Ori- >’ il.a) ; quant aux montagnes Rocheuses proprement dites, ill.-s n’atteignent nulle part cette hauteur et culminent à -isTi mètres avec lo mont Brown.

Au delà dos plaiii.-s ’rintiales et les bordant à l’E. .■rnime le système 1 ;.. ’. 1 . in.s los borde à l’O., s.-levent des mass.s . . .lont l’altitude parait laible on comparais.. Il .ulèvement occidental, mais (jui ont ceponlaiii m., rim I.- miportance : ce sont, .ians 1 Amérique du N.n-.l, les monts Alléghanys, dont un s..inmet, lo Black Dôme, atteint 2.044 m. et, dans l’Ame- 1 pie du Sud, le massif du Brésil et celui des Guyancs, iip.-rtance et la hauteur des

iii.iiiragnes qui couM-ent pliisn-ni-^ parties du continent ain.Ticain, les plain. s ,.,. . iip.ai l.s trois quarts do l’Améiii |ue septentrionale, et .lavantajje encore dans l’Amériquo inrri.iianale. Elles s’étendent sans interruption sensible il.’ la baie d’Hudson au golfe du Mexique, et de la mer .l’S Antilles au détroit de Magellan.

— Climat. En Amérique on trouve, au N. ot au S. de ’.-.piatour, toute la série dos zones climatériques, depuis .1 /une glaciale jusqu’à la zone torriiio. La zone tempérée. Il plus favorable pour le peuplement du sol, embrasse une iiiipiirtanto partie de l’Amérique du Nord et seulement 11 n.’ étroite bande de l’Amériquo du Sud. Mais, en revan-’ I ’■, los régions froides et inhabitables sont beaucoup l’i'is étendues dans le continent septentrional que dans "Mil du S. Quant à la zono tropicale, elle ne comprend .pi nue très faible partie do rAmérique du Nord, mais olle Sri. -lui sur toute 1 Amérique centrale, les Antilles ot plus .1 uno moitié du continent méridional. Toutefois, parmi 1. s pays de cette zone à fortes chaleurs, il on est beau-’ . np qui, grâce à leur altitude, jouissent d’uu climat i. nipere (plateaux du Mexique et du Pérou). I I-a laible hauteur des montagnes de la partie orientale de 1 Amérique laisse ce double continent presque entièrement ouvert aux vapeurs de l’Atlantique qui. poussées Sar les vents, vont se condenser sur la barrière élevée u littoral occidental. Le Nouveau Monde est dans son ensemble richement arrosé ; les pluies sont loin toutefois aa se répartir également sur toutes ses régions : elles vont 00 diminuant do part ot d’autre do la région dquatoriale qui est abondamment arronéo. Il est mémo de« pays qui, abrités complètement dos vonts pluvieux par uno ceinture montagneuse, no reçoivent que dos précipitations insigniliantes et sont transformés on véritabloâ déserts ; toi est lo cas do l’Utah et des partios los pluA oncaisséos dos plateaux Mexicain et Bolivien.

— Hydioi/Taphie. Do ces indications sur lo relief ot .lur los pluies, il résulte quo tous les grands fleuves américains doivent être nécessairement tributaires do l’Atlantique. La longue bande monlagnouso qui borde do très près lo Pacillque ne permet pas l’établissement do grands bassins pluviaux sur son versant O. iiui est d’ailleurs, on général, moins arrosé quo l’autre. Et, on effet, en dehors du Fraser, do la Coinmbia et du Colorado nui se déversent dans lo grand Océan après avoir péniblement traversé en dos gorges étroites les plateaux do r.-mériquodu Nord ot leur bordure, tous los autres fleuves imporlants (sauf le .Maclienzio, tributaire de l’océan Glacial jdéliouchent dans l’océan Ai lanliquo. C’est, dans l’Améri. pie du Nord, le Saint-Lauront, déversoir des grands lacs canadiens, lo Mississipi-Missouri, qui pont être rangé parmi les plus grands lleuvos du globe, ot lo rio Grande del Norto. Ce sont, dans l’Amérique du Sud, l’Orénoque, l’Amazone, un des pins abondants, sinon le plus abondant des fleuves terrestres, et lo Parana-Paraguay. Et, ici, il est curieux de constater qu’au point de vue hydrographique, il y a symétrie parfaite entre les deux partios du Nouveau Monde : au Saint-Laurent, orienté d’une façon générale E.-O., dans la partie septentrionale do l’Amériquo du Nord , correspond l’Amazone, dont l’orientation, ainsi quo la situation, est la mémo dans r.méri(mo du Sud ; au Mississipi nord-américain correspond le Parana-Paraguay, tons deux ayant uno direction approximative N.-S. Un autre fait intéressant fut signalé pour la première fois par Humboldt : « Les bassins respectifs des fleuves no sont nulle part moins distincts ; ils ne sont séparés que par de faibles crêtes ; souvent mémo, ils ne le sont pas du tout. » L’Orénoque et le rio Negro, affluent de l’Amazone, communiquent par le Casiquiare, et il paraît que. dans la saison pluvieuse, on passe en bateau dos affluents du Parana dans ceux de rAinazono. La séparation entre lo Mississipi et le domaine du Saint-Laurent est également à peine indiquée. L’Amérique, exception faite pour le lac Salé des Mormons (6.400 kilom. carr.), ne présente pas de grands lacs salés comme on en trouve en Asie ; mais elle possède dans les lacs canadiens lo plus vaste réservoir d’eau douce du globe. En dehors de cette région si favorisée à co point de vue, les lacs sont fort rares ; on ne peut guère citer que les lacs Titicaca ot Managua de l’Amérique méridionale et le lac de Nicaragua dans l’Amérique centrale.

— Câtes. Cet ensemble de fleuves et de lacs forme un magnifique réseau hydrographique, qui rachète en partie les inconvénients que présente au commerce la forme massive du Nouveau Monde ; la mer no l’entaille presque pas, sauf dans la partie centrale. Les côtes, généralement basses et sablonneuses dans la partie tropicSe, se prêtent diflicilomont à l’établissement de bons ports ; elles ne sont rocheuses et découpées que dans la région tempérée, ou à ses approches. Là, sur de magnifiques écbancrures du littoral, se sont établis les grands ports do New- York, de Rio-Janeiro et de San-Francisco.

— Flore. L’Amérique comprend un si grand espace, des régions si différentes, qu’il est impossible, sans entrer dans quelques détails, de donner une idée générale de la flore et de la faune, qui varient suivant la latitude et l’altitude. Dans l’Amérique du Nord existent les flores des régions arctiques, tem|iérées, des forêts, des prairies, du littoral californien et la flore néotropicale qui commence au Mexique et se poursuit dans l’Amérique du Sud. La flore arctique s’étend environ jusqu’au 65» degré de latitndo N., depuis le détroit de Bering jusqu’à l’océan Atlantique. Les cryptogames, lichens et mousses, couvrent souvent presque exclusivement lo sol, mais on trouve également des phanérogames (graminées, cypéracées, carvophyllées, rosacées, crucifères, papavéracées), des saules, des bouleaux, des aunes. Sur sept cent cinquante espèces do plantes vasculaires, vingt sont endémiques. Los forêts, qui caractérisent les régions tempérées, arrivent à l’embouchuro de l’Orégon et gagnent l’embouchuro du Mississipi. On y rencontre des essences forestières qui représentent celles d’Europe : le larix americana, analogue au mélèze ; des bouleaux, des épicéas, des pins, des chênes, des hêtres, lo cyprès chauve ; puis le tulipier, le platane, le liqiiidambar ; un magnolia, lo catalpa, un yucca, des palmiers nains du genre sabal, etc. La zono des prairies correspond à celle dos steppes de l’Europe orientale et de l’Asie centrale : elle s’étend au S. de la zone des forêts ; là, l’hiver est rigoureux, lo printemps est court avec peu de pluies, et l’été est sec ; la végétation dure de mai à juillet et consiste en graminées courtes et sèches, au milieu desquelles vivent des plantes grasses, des cactées {opuntia missouriensis) ; des cierges (cereus giganleiis) qui atteignent 16 mètres de haut ; des armoises, des chénopodés, des miraosées, des composées et des onagrariées. Sur lo littoral californien, il y a une alternance régulière do sécheresse et de pluîe, et nn hiver doux et court, conditions favorables à la végétation. On trouve de nombreux arbres à feuillage toujours vert ; des lauriers, chênes, tilleuls, frênes, arbousiers : puis des conifères de taillogigantesque, des séquoias, dont qnelques-unsf.wouoio gif/anlea ou wellinglonia, ou arbre mammouth de la sierra Noyada) peuvent dépasser 100 mètres de haut et vivre trois mille ans. On en a abattu qui avaient environ 30 mètres do eirconférenco et 130 mètres de haut. La zone de la flore néotropicale comprend presque tout le Mexique, la Floride, les Antilles, l’Amérique centrale et la plus grande partie do l’Amérique du Sud jusqu’aux sources do l’Uruguay.

La flore du iftxique et de l’Amérique centrale varie suivant l’altitude et l’exposition. On y distinguo les lerres chaudes à végétation tropicale, los teiTes (emp.irécî, où des chênes verts sont mêlés à des plantes tropicales, ot les tecrea froides (de S.800 m. à 3.000 m.), où vivent des chênes à fouilles caduques ot des conifères. Dans les terres cnaudes se trouvent des palmiers du genre sabal. des cactées, des broméliacées dont l’ananas est le type, des lauriers, des térébinthes, des cycadées, plus de cinq cents espèces d’orchidées, parmi lesquelles il faut citer la vanille, des lianes, des fougères, des salsepareilles, du bois de campêche, etc.

L’AmériquocontralootlegAatillesont une flore Iropicalo d’une extrême richosse, qui a beaucoup do rapport avec collo du Mexique. On culiivo aux Antillca dos végétaux fort utiles : lo caféier, la canne à sucre, je tabac, le coujn. L’Amériquo du Sud, où »o succèdent les trois zones à aspect* si tranché» des Hanoi, do» êelran cl des pam/iaj, pos.sèdo les flore» néotropicale et australe. Du 2- degré do laiit. N. au 33" degré de laiit. S. existe la flore tropicale la plus riche qu’on puisse imaginer. Il y a d’immonse» forêts arrosées par de» pluies torrentielle», qui cntroticonont uno végétation des plu» active» ot do» plu» puissante». Dans les Andes, suivant l’altitude, 00 observe de» zone» do végétation, et il existe une flore aodine, analogno & la flore alpine d’Europe. .Iu,siiu’à 1.300 mètres d’altitude, on trouve uno flore tropicale Iden caractérisée par de» fougères, des orchidées, des palmier», des liane» ; do 1.300 à l.eoo mètres, les fougère» arborescente» et de hauts palmiers dominent, puis on voit dos forêt» do bambous ; do 1.000 à 2.000 ou 2.500 mètres, on trouve des forêts do quinquinas, des broméliacées, des orchidée» épiphytcs, lo cocaier ; jusqu’à 2.500 mètres vit le palmier à cire ; do 2.800 à 3.400 mètres, on rencontre beaucoup de buissons do buddieja, do bardanesia, etc., et la flore andine existe jusqu’à la limite des neiges, de 4.000 à 5.200 mètres. Dans les immenses forêts du Brésil poussent lo cacao, le caoutchouc fourni par l’Aei-ca brastlientit, la noix do Para, l’ipecacuanha, le manioc, l’ananas, et, dans les lagunes, cotte splendide plante aquatique [Victoria rer/ia) dont les feuilles peuvent atteindre 2 mètres de diamètre. Dans l’intérieur du pays existent des savanes ou dos forêts que les Brésiliens appellent . catingas ., et dont les arbres perdent leurs feuilles durant la saison sècho. Los pampas sont presque couvertes de graminées. Le Chifi septentrional forme une région transitoire entre la flore néotropicaie et la flore australe. Pendant la saison des pluies (juin à novembre), la végétation est abondante ; puis, pendant les sécheresses, des plantes épineuses telles quo des cactées, des broméliacées, des acacias, ot aussi des bambous ot des palmiers seuls persistent. Au 40» degré de latit. S., les flores australe et antarctique commencent ; lo climat est très humide, la température douce sans être élevée ; aussi la côte est-elle revêtue d’épaisses forêts. On y voit des hêtres verts, d s laurinécs, des conifères tels que les araucaria, des bambous. C’est do la région de Valdivia qu’est originaire la pomme de terre. Depuis la mission du cap Horn (1883), on connaît bien la flore do la Terre do Feu. La végétation est assez riche jusqu’à 550 m. d’alt. ; mais, à partir de cette altitude, il n’y a plus d’arbres, ou du moins ceux qui existent sont réduits à des dimensions minuscules : ainsi les hêtres IJagut antarctica) n’ont que 0»,10 ou 0",15 de haut. Les sommets, enfin, ne sont couverts que de mousses etde lichens.

— Fahniî. La faune de l’Amérique comprend deux grandes régions : l’une occupe l’Amérique du Nord, de la zone polaire arctique au Mexique (réçion néarclique), l’autre commence au Mexique et s’étend ju.squ’au cap Horn. La faune do la région néarctiquo ressemble beaucoup à celle do l’Euroiie. On y trouve, parmi les mammifères, des ours, blaireaux, martres, putois, loups, Ivni, cerfs, etc. Cependant, certains types ne se rencontrent nulle part ailleurs ; co sont, au ’N., les bœufs musqués ; plus au S., les bisons ; puis des carnivores des genres mouffette et raton, des rongeurs tels que les rats mus- (jués ou ondatras, les écureuils terrestres ou lamias, 1 urson ou porc-épic grimpeur, le chien des prairies ; enlio, un marsupial du groupe des sarigues.

Parmi les oiseaux : aigles, buses, corbeaux, merles, lagopèdes, tétras, pies-grièches, moineaux et pinsons do nos pays sont remplacés par des genres voisins. (Cependant, le dindon, originaire de ces régions, existe à I état sauvage dans les forets ; en outre, on y rencontre un oiseaumouche {trochilus coiubris) et la perruche verte {conurus carolinensis), qui sont des types tropicaux. Il y a do nombreux reptiles, dont quelques-uns sont caractéristiques, tels que le crotale ou serpent à sonnette ; le lézard à cornes ou phrynosome ; des iguaniens, et enfin l’alligator ou caïman du Mississipi. et de nombreuses tortues. Parmi les batraciens, très abondants, il faut citer la sirène lacertine, l’amphiume, le ménobranche. Les poissons abondent dans les fleuves et les lacs ; certains percidés (paralabrax), des salmonidés, des sturionions, des gano’ides (amiadés et lépidostéidés) sont caractéristiques. La faune entomologique est des plus riches et, à coté d’espèces représentatives d’Europe, beaucoup de types sont néotropicaux.

La faune de la région néotropicale est beaucoup plus importante, plus spéciale et diffère même de celle des régions analogues de l’ancien monde. Elle existe au Mexique, aux Antilles, dans l’Amérique centrale et dans l’Amérique du Sud.

Les types américains analogues à ceux do l’ancien monde sont plus faibles.

Il n’y a pas de singes anthropomorphes ; les singes sont des platyrrhiniens, c’est-à-dire que leurs narines sont écartées et aplaties ; ils ont trente-six dents au lieu de trente-deux ; leur queuij est lonn^no et souvent prenante. Ce sont les sajous, les atèlos, les hurleurs, les nvctipithèques et les ouistitis (ces derniers ont trente-deux dents). Il n’y a pas d’insectivores, mais les marsupiaux possèdent quelques représentants du groupe des sarigues. Les grands carna-ssiers sont : le jaguar, le cougouar ou puma, l’ocelot, le loup à crinière et le renard d’.-Vzara. Les ours sont représentés par une peiite espèce conrînèo dans les Andes du Pérou et de la Bolivie ; enfin, il existe d’autres carnassiers tels quo les ratons, les coatis et le kinkajou, qui est grimpeur.

Les rongeurs sont nombreux : lo cabiai, qui est le plus ÎJrand do tous les rongeurs ; le myopotamc, lo paca, ragouli, le cobaye aperça, qui est considéré comme la souche du cochon d’Inde : le ctiinchilla, les viscaches. etc. ; parmi les ongulés, le tapir, le pécari qui représente nos sangliers. Les ruminants sont moins nombreux que dans l’ancien monde ; il y a de petits cerfs et des lamas, alpacas, vigognes, guanacos, qui représentent les chameaux ot qui vivont’sur los hauts plateaux des . des.

Les édentés. de si grande taille en Amérique à l’époque quaternaire (mégathérium, glyptodon, etc.), sont plus petits, mais nom)ïreux. Co sont les paresseux, les tatous, les fourmiliers, comme le tamandua qui grimpe aux arbres et le tamanoir qui est de la taille d’un cnien de Terre-Neuve. Les cétacés ont deux espèces particulières à l’Amérique : un dauphin a long bec qui vit dans l’Orèaoque et