Aller au contenu

Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, III.djvu/506

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CZECHOWITZ — CZYNSKI

nie et de Ruthénie, ainsi que quelques châteaux, renferment des tableaux de cet artiste, dont l’œuvre ne compte pas moins de trois cents sujets, la plupart d’une exécution remarquable. Parmi ses meilleures œuvres, on cite notamment son Martyre de saint Laurent, chez les capucins de Varsovie, et son Saint Joseph avec l’Enfant Jésus, chez les visitandines de cette ville.

CzECHOWITZ, bourg d’Austro-HongTi6(Sllésie)[district de Bielitz]), sur la Biala, affluent de la Vistule ; 2.835 hab. CzECZE, boursr d’Austro-Honi^rie (Hongrie [comitat de Stuhlweissenburgj), sur le Sarviz, affluent du Danube ; 3.155 hab.

CZEGLED, bourg d’ Austro-Hongrie {Hongrie [comitat de Pest]) : 27.540 hab. Centre agricole ; vins estimés. CZEGLED-BERCZEL, village d’Austro-Hongrie {Hongrie [comitat de Pest-Pilis-Solt-Kis-Kun]) ; 2.6S0 hab. CZELAROWSKI (François-Ladislas), littérateur tchèque. né à StrackoQitz (Bohême) en 1-99, mort en 1S52. Il devint, en 1842, professeur de langue et de littérature slaves à l’université de Breslau. On à de lui : Itecueil de chants populaires de la Lithuanie (1827) ; Echo des chants populaires russes {1S29) ; Bcho des chants bohémiens (1840) ; etc. GzEtJ^£OWSKI (Ladislas). botaniste tchèque, fils du précédent, né à Prague en 1S34. Il a été conservateur de botanique au muséum de Prague, où, depuis 18S0, il professe cette science à l’université. On lui doit des travaux estimés sur la morphologie botanique : Prodrome de la flore de Bohême (1867 à 1881) ; etc.

GZENSTOCHAU ou CzENSTOCHOWA, ville de Russie (Pologne [gouv. deVarsovie^^. sur JaWartha ; 30.150 hab. Ch.-l. de district. Important centre industriel : fabriques de cotonnades, draps, papier, bonneterie, etc. Commerce d’objets de piété. Cette petite ville a joué un rôle important dans l’histoire religieuse et politique de la Pologne ; là s’élève le fameux couvent de Jasna-Gora, où l’on conserve une image miraculeuse de la Vierge, peinte, d’après la légende, par saint Luc, sur une table de bois faite par saint^Joseph. Quatre cent raille pèlerins chaque année. La ville fut fortifiée en 1620 et subit plusieurs sièges.

Le

district a 1.924 kilom. carr . et 133.930 hab. CZEREGETTY (Joseph), peintre tchèque, né à Chrudim en 1742, mort en 1799. Il lit ses études artistiques dans sa ville natale, sous la direction du peintre Hermann, alla ensuite passer quelques années en Italie, puis revint à Chrudim, où il continua à s’adonner avec ardeur à la peinture, bien que la mort de son père l’eût mis en possession d’une fortune considérable. Il excellait surtout dans le genre historique et dans le portrait. Nous citerons parmi ses œuvres : le portrait de la Princesse d’Auersperg, qu’il peignit à neuf reprises différentes ; ceux de Vlmpératrice Marie-Thérèse et de l’Empereur Joseph II ; un Retable d’autel, dans l’église Saint-Michel, et un autre dans l’église Sainte-Catherine, à Chrudim, etc. il laissa en manuscrit plusieurs nouvelles empruntées à l’histoire de son paj^s, une Histoire de la ville de Chrudim, et son autobiographie. CzEBMAK (Jean-Népomucène). médecin et physiologiste, né à Prague en 1828, mort à Leipzig en 1873. Il professa la physiologie à Prague, puis à Cracovie (18561, à Pest (1857), â léna (1865) et enfin à Leipzig en 1869. Il fat à la fois savant autorisé et vulgarisateur enthousiaste. On lui doit l’invention du laryngoscope qui porte son nom, d"nn sphygmographe électrique, sans compter ses nombreux ouvrages de physiologie, parmi lequels il faut citer ; Du laryngoscope et de son emploi en physiologie et en i7iêdecine (1860), traduit en français (1860) ; Phijsiologische Studien (1854-1856) ; Populâre physiologische Vortràge (1869), et une collection de mémoires réunis par les soins de ses héritiers : Czermak’s Gesammelte Schriften (1879). GZERMINSKI (Félix), guerrier polonais, né en 1640, mort en 1714. Successivement casteilan de Polaniec et de Kiovie, il embrassa, en 1698. le parti d’Auguste II contre Stanislas Leczinski et Charles XII, fut fait prisonnier et envové en Suède, d’où it réussit à s’échapper, en 1709. Il recommença alors la lutte, mais ne tarda pas à s’apercevoir qu’il avait été trompé par Auguste II, qui opprimait la Pologne avec ses troupes saxonnes. Il se préparait à combattre ce prince, lorsqu’il mourut.

CZERNELICA, bourg d’Austro-Hongrie (Galicie [cercle de Kolomea , près du Dniester ; 3.250 hab. Château qui fut unr- ré’iidence de Sobicski.

CZERNIGOV. Géogr. V . TCHERNIGOF.

GZERNOWITZ, ville d’Austro-Hougrie (capit. de la Bukovine), sur le l’ruth ; Di.l70 hab. Ch.- l . de district. Armes de Czeroowitz.

Commerce de céréales, bois, bétail, cuirs, peaux, oaude-vie. Brasseries, minoteries. Université. Palais archiépiscopal, cathédrale orthodoxe, synagogue. — Le district a une superficie de 913 kil. carr., et une population de 91.237 hab., sans

la ville.

GZERNY ou Kara (Georges Pe-

trovitch), général des Serbes pen-

dant l’insurrection contre les Turcs, et leur chef pendant la première pé-

riode de la restauration nationale, né en 1766 àWichewatz, mort en 1817.

Czerny, élevé comme un paysan,

s’enrôla dans l’armée autrichienne

pendant la guerre entre Joseph II et

Catherine II. puis regagna ses mon-

tagnes et prit part à l’insurrection

de 1787. En 1804, on le retrouve à la tête de la révolution ; il chassa à trois reprises (1805, 1806. ISIO) les Turcs de la Serbie, fut élu chef de la nation, et reconnu en cette qualité par la Porte. En 1813, le tsar Alexandre I" ayant cédé la Serbie à la Turquie, Czerny fut interné en Bessarabie, mais il revint en 1817 et voulut se mettre à la tête des révoltés. Son rival, le prince Milosch, le fit alors assassiner à Adzagna.

Le nls do Czerny, Alexandre

Karageorgevitch (1806-1885}, entra, après l’assassinat de son père, dans l’armée russe, devint aide de camp de Michel Obrenovitch, et fut proclamé prince de Serbie en 1842. Chassé en 1858, il abdiqua l’année suivaute et se retira dans ses domaines en Hongrie. ~ Son fils, Pierrk

(né en 1846), prétendant au trône de Serbie, a épousé une fille du prince de Monténégro.

Czerny (Charles), pianiste et compositenr, né et mort àVienne (Autriche) [1791- 1857J . A quatorze ans, il commença à donner des leçons, et son succès dans celte voie fut tel qu’il no put, en dépit de son rare talent, se produire comme virtuose. Il commença

fort jeune à écrire, et sa

fécondité fut telle qu’on ne

compte pas moins, sous son

nom, de huit cent cinquante

productions plus ou moins

importantes pour le piano.

Encore ne faut-il pas com-

prendre dans ce nombre

sagrandeméthodedepiano,

son traité de composition,

vingt-quatre messes avec

orchestre, quatre Requiem,

trois cents graduels, mo-

tets, etc. Toutes ses com-

positions sont intéressan-

tes, bien inspirées, écrites

avec élégance et facilité et

propres à faire briller le

talent de l’exécutant. Il a

rendu surtout un grand ser-

vice par la publication d’un

grand nombre d’études et

d’ouvrages élémentaires excellents, destinés à former le mécanisme des élèves, et dont l’utilité sous ce rapport est incontestable. On peut dire de Czerny qu’il fut, dans son genre, un artiste de premier ordre.

Czerny (Vincent), chirurgien allemand, né en 1842 à Prutnovie, en Bohême, le plus brillant élève de Billroth, qui l’eut comme assistant de 1867 à 1871. En 1871, il fut nommé professeur à l’université de Fribourg et, depuis 1877, il professe et opère à Heidelberg. Czerny quitta vite les expérimentations et les études micrographiques du début de sa carrière, pour se lancer dans les grandes opérations chirurgicales, telles que l’extirpation du larynx, de l’œsophage, de l’estomac, l’ablation des seins et les opérations gynécologiques. Il a consigné ses méthodes dans Reitràge zur klinischen Chirurgie et Beitràge zur operativen Chirurgie (1878).

GZERNYE (fczèr-nî) n. f . Genre de plantes, de la famille des graminées festucécs, formé aux dépens des roseaux, et ayant pour type le roseau commun.

CzERSK, ville d’Allemagne (Prusse occid. [cercle de Konitz]) ; 3.153 hab.

CZERWIAKOWSKY (Joseph-Raphaël), chirurgien polonais, né en 1743, mort en 1816. Il occupa brillamment, à partir de 1799, la ciiaire de médecine pratique à l’université de Cracovie, et prit part â la grande guerre de l Indépendance, sous Kosciusko, en 1794. On lui doit, en particulier : De la nécessité de former de meilleurs méde-Czerny.

cins (1791) ; Chirurgie septimatiqxœ , dont quatre volumes seulement sur douze annoncés parurent. GzERWINSKI (Ignace), littérateur polonais, né à Lomberg (Galicie) vers 1)80, mort en 1864. II a publié, entre autres ouvrages : la Région au delà du Dniester (1811), où il décrit la vie des Petits-Ruthènes ; Coup d’œil sur la civilisation polonaise (1816) ; le Fils vertueux (1817) ; le Jeune Seigneur voyageur (182i) ; etc.

CZETWERTYNSKI (Antoine-Stanislas, prince), né en 1750, mort en 1794. Après s’être montré longtemps hostile ù l’intervention de la Russie dans les atfaires de Pologne, il adhéra à la honteuse convention de Targowiça, qui renversa la constitution do 1791. Trois ans après, il fut pendu comme traître à la patrie. —

L’une de ses filles, M^rie-

Antonovna. née en 1779, morte en 1854, épousa un Russe, Narychkine, et fut la maîtresse de l’empereur Alexandre 1" .

CZETZ (Jean), général hongrois pendant la Révolution, né en 1822. Il fut attaché, en 1846, à l’éiat-major général autrichien, et, en 1848, au ministère d',

au « Constitutionnel ». Il était

membre de la Société des gens de lettres depuis 1838. Esprit éclairé, il chercha, dans tous ses écrits, à répandre les idées d’union et do charité, et son but fut toujours do faire aimer non seulement la Pologne, mais l’humanité.