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Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, IV.djvu/873

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part aux événements do Cadix (1823), fut ensuite professeur <io français 1 18î8), puis directeur do l’inslruction publiquo et membre du consoll royal. II fut encore memitro do l’académie espagnole et do celle de San Fernando. Ses premiers essais dramatiques : el Entremetido (1825) ; Cuidadocon las novias, etc., no sont guère que dos traductions d’œuvres françaises. Los pièces les plus remarquables sont : Don Alvaro de Luna (1835) ; Btanca de Borbon, Carlos H el /Jecfti :ado [IS’il) ; un Monarca j su pnoarfo, vaste panorama do la cour do Philippe IV, Ouzmàn el liueno, etc. 11 a publié, en outre, un A/anuet de littérature, écrit avec mothodo et clarté, et le résumé de ses travaux admiuistratifs : Ùe l’Instruction publique en Espagne.

GiLA (Rio), rivière des Etats-Unis (iNouvL’au-Moxique et Arizona). liilo dcï>ccnd des Kocbcusos, court à 10., dans des gorpos profondes, en uno contrée arido. Elle so perd dansle llouvo Colorado, non loin do son cmboucburo. Cours : 800 kilom., mais très peu d’eau.

GiLBART (James William), économiste anglais, né et mort à Londres (179-I-1863). Employé do banque à Londres, puis à Birmingham, il rit partie, do 1833 à 1859, de la London and Vestminster Bank. 11 a écrit l’Histoire et tes Principes du commerce chez les a ;ic/e ;is(trad. en franc., 1856) ; les Lois de la concurrence (1855) et plusieurs ouvrages sur les banques.

OILBE tjilb’ — do l’aHoni. gclb, jaune) n. m. Nom vulgaire du geniH des teinturiers.

GILBERT {jil’-hér’) n. m. Mesure ancienne de volume, usitée à Francfort-sur-le-Mein pour les bois, et valant environ 2 stères.

Gilbert ou Kingsmill (îles), archipel do la Micronésie (Océanien découvert en 1788 par les navigateurs Marschall et Gilbert, au S. do Tarchipel Marshall, sur la ligne équatoriale. Comme les Marshall, à l’exception do trois ou quatre Sies émergées par soulùvomont volcanique, il est tout entier composé de petits attols (428 kilom. carr.), faiblement productiîs. mais surpeuplés (40.000 hab.) de métis do Papous et Polynésiens. Depuis 1886, l’île Aavodo est à l’Allemagne ; le reste, à l’Angleterre.

Gilbert (saint), évêque de Moaux, mort en 1015. 11 fut élevé à l’épiscopat ©n 995 et se signala par sa science, ainsi que par sa piété exemplaire. — ^Féto le 13 février.

Gilbert (saint), fondateur du monastère qui porta longtemps son nom près de Clermont-Ferrand, né vers 1060 on Auvergne, mort en 1152. Il combattit sous Louis VI, accompagna en Palestine Louis VII, et, à son retour, prit avec sa lerame, Pétronille, et sa fille, Ponce, la résolulion do quitter le monde. Il construisit à Aubeterre, un monastère do femmes dont Pétronille prit la direction, et & Neuf-Fontaines, un couvent de religieux prémoulrés

il 150), qui reçut plus tard le nom do Saint-Gilbert. — ^ôte, lo 3 octobre.

Gilbert de Sempringham (saint), né en Angleterro (comté do Lincoln) vers 1083, mort on 1189. Fils de l’un des compagnons de Guillaume lo Conquérant, il alla faire ses études à Paris. A son retour, il fut nommé pénitencier, puis il fonda à Sempringham un monastère d’hommes et un monasl’ère do femmes, dont la règle fui approuvée par le pape Eugène III. Les deux ordres de gtfbcrtins ot gilbertines so répandirent rapidement dans toute l’Angleterre. Gilbert brava la colère du roi Henri II en donnant asile à saint Thomas Beckot. Le pape Innocent m le canonisa. — Fête le 4 février.

Gilbert ou Gislebert de Mons, chroniqueur flamand, mort en 1215. Chapelain, puis chancelier de Baudouin V do Haiuaut, il écrivit son histoire, uno des sources les plus sûres pour cette époque, sous lo titre de : Gisleberti Balduini quinti, Hannonix comitis canceUarii Chrotiica Hantionix, pubViéo pour la première fois en 1784 et rééditée au t. XXl, des Monumenlx Germania historica.

Gilbert (sir Humphrey), navigateur anglais, né dans le Devonsbiro en 1539, mort en 1583. Après avoir fait campagno contre l’Irlande révoltée et participé au siège do Flcssinguo en 1572, il écrivit un Discours tendatit à prouver qu’il existe un passage pour aller par le N.-O. au Cathaij et aux Indes orientales (1576). En 1578, il entreprit lui-mêmo un voyage sur la côte N.-E. do Terre-Neuve, et périt dans un naufrage, au retour d’une seconde expédition dans ces mémos parages.

Gilbert (Guillaume), médecin et physicien anglais, né à Colchcslor en 1540, mort en 1603. Il étudia à Oxford et àCamhridgo, et devint premier médecin do la reine Elisabeth, puis du roi Jacques I*’. Il étudia surtout la physique et en particulier l’électricité. On lui devrait le nommémo do cette scionco.otses premiers principes, tels mio ladistinction des corps électropositifs, électronégalifs et neutres : il distingua les phénomènes électriques dos phénomènes magnétiques ot assimila la terro à un aimant pour expliquer U-s mouvements de laiguille aimantée. Gilbert a laissé les deux ouvrages suivants : I/c mnqnete, mat/ueticisqtie corporibus et de maqno magnvtc tellure , kXc. (1600) ; De mondo nostro sublunari philosuphiu Jtova (IG51).

Gilbert (Gabriel), poète français, né A Paris en 1610, mort en 16«0. Il fut secrétaire de la duchesse do Koban, puis < !(• la reine de Siièdo Christine, qui le nomma, on 1657. résldiMit de la rnur do Stot’kholm on Franco. Proié< :é de Kiclit’li»Mi, dt^ Mazarin, do Ftiiiquot, rlc, il put son Tieuro de céb’linté. Il avait dt-ja donné des sonnets, des psaumes, dos miidriqaiix, di’s paslvrales, quand il so tourna vers la tragédie avec 2’èlephonte, où ligurent des vers du cardinal do Kicheliou, représentée en 1613 ; Bodoqunc (1641), liréo du roman historique qui porte ce titre et qui a inspiré P. Corneille ; Hippohjte ou le Garçon insensible (I64(i) ; Sthniramis (1647) ; Cresphonte (U’.5ï>’) ; Léandrc et //iro (1667). il convient d’y ajouter un Art de plairr, imilé d’Ovide (1655), et un opéra, les Peines et Ir.-i plaisirs de l’amour (1672V Classique correct, mais froid, liilbert est fort oublié, et ce ucsi peut-être point tout ù. fait justice.

Gilbert de Voisins (Pierre), magistrat français, né en 1681, mort ù, Paris en 17C9. 11 fut avocat du roi au ChAtclct, et devint premier président an grand conseil (174 il. Il se lit remarquer par la fermeté do ses principes gallicans. On a de lui : Mémoires sur les mot/ens de donner aux protestants un état civil en France, suivis d’un Projet de déclaration (1787’).

Gilbert de Voisins (Pierre -Paul -Alexandre,

comte), magistrat ot publicisto, arriôro-pelit-Ûls du pré-

Gilbert.

cèdent, né à Grosbois. près do Paris, en 1779. mort co 1843. Emigré, il revint à Paris après lo 18-Brumaire.et deviol [ircmicr président de la cour impériale, pair de France et baron. A la seconde Restauration, il tomba dans une complète disgrâce. Il entra alors dans los rangs de l’opposition, lit une guerre acharnée aux jésuites, fut élu député do Parlhcnay en 1827, el devint membre do la cour de cassation et do la chambre des pairs après 1830. On a do lui : Procédure contre l’institut et les constitutions des jésuites, suivie au parlement de Paris (1823-1824).

Gilbert (Nicolas-Joseph-Laurent), poète français, né à Fontonay-Ie-Châ.ieau, dans les Vosges, en 1751, mort â Paris en 1780. Fils do cultivateurs, élevé au collège do D61e, il débuta dans la poésie, à

Nancy, par des pièces médio-

cres, ot se rendit à Paris, en

1772, présenter, sans succès,

au conseil académique un poè-

me : le Poète malheureux, où

il reportait à sa famille ot à

la société l’infélicité do sades-

tinée. D’humeur satirique, il

entra dans lo parti de tréron

ot fit uno guerre acharnée

aux philosophes et aux ency-

clopédistes. Do cette époque

datent ses satires : le Carnaval

des auteurs (1773, en prose) ;

le Siècle [inA) ; le XYIII" siè-

cle (1775), et Mon apologie

(1778), qui est la meilleure :

la verve en est particulièro-

mont âpro et mordante. Ce-

pendant, Gilbert écrivait

aussi d’autres poèmes d’inspi-

ration très diirérente, des odes à Louis XV, à Louis XVI, au futur Louis XVIII, etc. Ses meilleures pièces dans le genre lyrique sont : le Jugement dernier et surtout les Adieux à la vie, dont quelques strophes sont demeurées classiques :

Au banquet de la vie, infortuné cooTive,

J’apparus un jour, et je meurs :

Je meurs, et sur ma tombe où lentement j’arrive,

Nul ne viendra verser des pleurs.-.

La mort prématurée de Gilbert a fait l’objet d’une légende à peine dissipée aujourd’hui. On a répété qu’il mourut de misère, sur un grabat, à l’Hôtel-Dieu ; on ajoute que, dans un accès de délire, il avala une clef, qui lui resta dans l’œsophage : Alfred de Vigny a popularisé cette légende dans Stello, où il fait de Gilbert un autre Chatterton, le type du génie souifrant. La vérité est que Gilbert, qui recevait plusieurs pensions, notamment de l’archevê (iuo de Paris, mourut des suites d’une chute de cheval, après avoir subi l’opération du trépan.

Gilbert (Pierre-Julien), peintre de marine français, né et mort à Brest (1783-1860). En 1830, il tit la campagne d’Alger, à titre de peintre de l’expédition. On a de lui : le Combat de ta Surveillante et du Québec, au musée de Versailles ; l’Attaque et la Prise de Vile Verte (môme musée ) ; Prise d’Alger ; le Combat de la Sirène (musée de Versailles) ; le Combat du Grand-Port, te Combat du Romulus, le Combat de la Pomone contre TAlcestoef rActive.etc.

Gilbert (Antoine-Pierre-Marie), archéologue français, né et mort à Paris (1785-1858). Il remplit, do 1808 à 1846, les fonctions de conservateur de Notre-Dame de Paris, et fit

fartie, depuis 1829, de la Société des antiquaires de France, l a publié de bonnes descriptions historiques des cathédrales de Paris, Amiens, Chartres, etc.

Gilbert (Jacques-Emile), architecte français, né et mort â Paris (1793-1874). Il remporta, en 1822. le grand prix d’architecture. Pendant son séjour à Home, il exécuta une liestauration du temple de Jupiter à Ostie. De retour en France, il fut chargé de construire l’école vétérinaire d’Alfort, l’hospico de Charenton, la prison do Mazas, le nouvel hôtel do la préfecture do police, etc. Il fut élu, en 1853, membre de l’Académie des beaux-arts.

Gilbert ( François -Ambroiso - Germain ) , sculpteur français, né à Choisy-le-Roi (Seine) en 1816, mort en 1S91. Elève do Cortot, il so livra à la sculpture industrielle, où il a excellé. Il a exécuté en co genre, deux surtouts do table : l’un pour le prince de Prusse, et l’autre destiné au président de la République (1850). Il est aussi l’auteur des décorations de la Bourse de Marseille, d’un bas-relief do l’éi^lise Saint-Augustin, à Paris.

Gilbert (sir John), dessinateur ot peintre anglais, né et mort à Blackhealh (comté do Kent) [1817-1897J. A dix-neuf ans, il exposa une aquarelle représentant l Arrestation de lord ffastinqs. Il a illustré l’édition des Œuvres de Shakspeare, les Œuvres de Longfellow, etc. Par l’ingéniosité do son invention et la vigueur du talent, il s’est placé au premier rang des dessinateurs sur bois de l’Anglcierro. Citons do lui : Don (Juichottc et Sancho Pança, Othello devant le Sénat, t’Assassinât de Thomas Derket. Hubens rt Teniers, liemhrandt peinnant un portrait, Marche de troupes, etc. et ses aquarelles : ta Reine visitant tes blessés, le Marchand de Venise, Lear et Cordetia, Entrée de Jeanne d’Arc à Orléans ; de.

Gilbert (Jean-l)ésiré-I^uis), littérateur français, né à Maissemy (Aisnel en 181’.», mort i Paris en 1870. 11 remporta : i trois reprises lo prix d’éloquence décerné par rAcadéniio franraisv. pour ses Eloges de Vaurenartjni< (1857^, de Uegnard (1859). ot de Saint- Evremond (ise-v. (tilborl a donné une excollenio édition annotée des Œurrft compicles de Vauvenargues [XS^l)^ et une très bonne édition de /.a lioehefourauld {isas et suiv.). Il a écrit aussi une étude bur les Etats généraux de l’ancienne France (1871).

Gilbert ’Achille-Isidoro), peintre et graveur français, né et mort â Paris (IS’.'8-1899^. Citons, parmi ses principales lithographies : Béverie, d’après Couture ; Enfant Jouant avrc un iézarti, d’après Diaz : le Fermier auvergnat, d’après Rosa Bonheur ; la l’entation de saint Antoine, d’après Tassaort ; la Vierge au lézard, d’après ïitien ; la Vérité et la Fortune et l’Enfant, d’après Baudry ; Jane Shore. d’après Robert Fleury père. Gilbert a aussi exécuté des lithoj : raphios originales d’après ses propres dessins ; elles ont le plus souvent pour sujet des portraits ou des physionomies do Paris. Comme aquafortiste, on lui doit : les LutteurSf d’après Falguière , et le portrait de M" Eerzog,

GILA — GILDAS

d’après J.-J. Heoner ; le portrait de Ph. Bouueau, d’après DuLufo ; ie Grand cer^, le* Samjliert, d’après Rosa Bonheur :

IcHelour de la e/iajif, d’après Makart ; la Drodeute, 

d’après Vandcrmccr, etc., et un grand nombre do plaocbes pour la . Gazette des beaux-arts •.

GiLBEBT (Louis-Philippe’, mathématicien belge, né 1 Beauraing en U32, mort à Louvain en 1S9S. 11 fut nommé, en 18SS. profcssenr à l’université do Louvain. Gilbert était membre de l’académie royale do Belgique et correspondant do l’Institut do Franco. On lui doit : Sur tei fonctium de Slurm (1866) ; Cour, d’analtjst infimtétimate (H’i) ; Court de mécanique analytique (l^’T ;, et de nomt’re’jï mémoires, entre autres, des Jiecnerctiei sur ’ »

des Tjinurements plans ’ ISj’ï). et ■- ï

sur la diffraction de la lumière i • -i

belles obse^^■alions sur l’extension des t’^'Aaivj-ii d’j Larjran /je au mouvement relatif.

Gilbert i William Schwenck), anteor dramatique anglais, né à Londres en 1836. Il fut reçu avocat en 1864, mais finit par s’adonner entièrement an théâtre. 11 a écrit des pièces populaires, comédies, drames, féeries, dont les principales sont : Pi/qmalion etGalatée{il] ; le AS onde rnéc liant (18"3j ; le Palais de la Vérité fl870j ; tes Amoureux (1874) ; la Princesse Ida (1883) ; (e» ïeomen de la garde (1888) : etc. Il a écrit beaucoup de pièces en collaboration avec Sullivan. Gilbert est un des dramaturges anglais qui manient avec le plus d’humour le burlesque et le fantastique.

Gilbert (René), peintre français, né à Paris en 1857. Elèvo de Cabanel et de son pèro Achille Gilbert, il débuia au Salon de 1886 par un très beau pastel, le Hepriseur de tapisseries (musée du Luiembourg). Parmi les œu%Tes qu’il a exposées depuis, citons : te Pêcheur à la liqne (1887) : l’Atelier de peinture à la manufacture des Gotelint inny.un Aqua-fortisle [ISSS) ; Gare des marchandises de la Compagnie de l’Ouest ( 1 891 ), au tribunal de commerce ; Ensemble (19001, et de nombreux portraits, notamment celui do M" Segond "Keber (1900).

GILBERTIN, INE (jil-bèr’) n. Membre d’une commanauté de l’ordre de Saint-Gilbert.

GILBERTITE {jil-bèr’ — io Gilbert, D.fiT.) n. f. Silicate hvdrato naturel d’alumine et de chaux. (Cette espèce appartient à la famille des micas et au genre margarite.)

GiLBERT-MARTIN (Charles), caricaturiste et journaliste franrais. né à Pleine-Scive (Gironde) en 1839. Il lit ses études à Blaye, puis il se rendit à Paris, où il publia des articles dans le • Soleil •. le ■ Nain jaune • : fonda, en 1867, le Philosophe, feuille humoristique et satirique, illustrée, qui vécut nuit mois. Condamné à deux mois do prison, il dut en suspendre la publication. En sortant de prison, Gilbert-Martin continua la campagne qu’il avait entreprise contre l’Empire, soit sous son nom, soit sous les pseudonymes de Tribelg et do Loi’is Lemaigkb. En 1869, il publia les Grimaces politiques, série do portraits-charges, légendes satiriques. Pendant la guerre de 1870-1871. il fut attaché d’abord àl’administration de la guerre à Tours, puis à l’armée du Nord, où il servit sous les ordres de Faidberbe avec lo grade do capitaine. En 1871. il alla fonder à Bordeaux le Don Quichotte ot lo Bordelais. On a en outre do lui : le Grand Sfinistére, petit poème satirique paru lors de l’avènement do Gambetia au pouvoir (1882) ; Son deux père, le 57’, le FHs de la reuie, autres poèmes, et des nouvelles en prose réunies sous ce titre : Us Originaux (18S7).

6U Blas de Santillane (Histoibs de), roman de l^e Sage, publié en 4 volumes de 1715 à 1735. — La question des origines de Gil Blas a été passionnément discutée. Voltaire, le premier, insinua que Gil Blas était • entièrement pris » d’un roman espagnol. Le P. Isla et Lièrent© s’évertuèrent à démontrer le prétendu plagiat. François do Ncufchâteau défendit avec plus do raison l’originalité do Le Sage. Cet écrivain, qui a travaillé vingt-cinq ans i son livre, a fait, sous la forme d’un roman picaresque, uno œuvre originale, bien française el profondement humaine, (iil Blas quitte Oviedo pour aller étudiera l’université do Salamanque. Mais une série do mésaventures le détourne de son projet et forme son expérience. Il sera laquais. II sert une quinzaine do maîtres d’humeurs ot do conditions diverses : tour à tour cuisinier, garde-malade, médecin, conlidont. intendant, secrétaire, chargé de soigner le singe d’un marquis ou d’apprécier les homélies d’un archevêque ; entre temps, il redevient picaro. coureur do grands chemins, et fréquente d’assez mauvaises sociétés. Un coup do fortune lo fait favori du duc de Lerme, premier ministre. Do co faite il est précipité dans l.i disgrâce. Il finit par trouver, sur lo retour de l’iigo, un château, où il se retire, se niario. et écrit ses mémoires. Gil Blas n’est ni un héros, ni un malhonnête homme : il est bien intentionné et faible, il a l’intelligence vive mais bornée à l’intérêt présent : il est présomptueux, vaniteux, un peu fat, mais il garde un fond bourgeois solide el paisible. U est uu homme moyen, exempt do grands vices et d’exceptionnelles vertus. Co roiiiau, par sa forio moralité pracique. par son extraordinaire richesse d’observation, sou style aisé el n.itiirel, est lo premier chef-d’jeuvre du roman rèalisio on Franco.

Gil Blas, journal quotidien. politit|ue et littéraire, fondé, eu 1S7*.». par Pumuiit, qui en bt un organe du centro irauche. — Esseniiellement mondain et boulevardier, il so lit une place à pari gn’ico ;’i la verve joyeuse et ultra gauloise de ses principaux rédacieurs. co qui lui attira des poursuites. En 18S«. Uené d’IIubort succéda i Dûment et il fut successivement n’mplacé par Jules Guérin (1898) ; Xau el Chevassu ( lS9f.). Le .Gil Blas . . a compté ou compte ivirnii ses n’ilacienrs : Maupassaiii. Catulle Mcmlés. Arm : inil Silvestre. Henrv Kt>«quier. Kichopin, H. I.e Houx, (irosclaudo. Camille Lcmonnior. Marcel Prévost. Dulmt do I.aforest. Maizeroy, etc. Depuis is’.i2. il public un supploniciit hebdomadaire : le «Gil Blas illustré*.

GlLDARD (^saint), ovèque do Rouen. V. God.vkd.

GiLOAS sainO. appelé aussi Avenin ’saint». Il vivait dans la Grande-Bretagne au vi* siècle. Il éiaii soldat et barde. Fait prisonnier a la bataille do Caliraelh. où les Bretons furent taillés en pièces par les Saxons, les Pietés et les Scets, il charma ses vainqueurs par la beauté de ses chants et obiint ainsi sa liberté. U se retira alors dans le monastère de Llancarvan ou Llanfeithin Ipays de Galles) où il mourut, laissant trois fils : les saints Cennjdd, Dolgao et Nwython. — Kéto le Su octobre.

GiLDAS saint) surnommé le Sage, né en Albanie iGrando-Bretagne), mort en Gaule vers 580. II fut élevé par